Dette: la France en mauvaise posture

Par lanouvelletribune  -  26 mars 2024 19:20

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La dette publique de la France a franchi un seuil symbolique inquiétant, dépassant les 3 000 milliards d’euros à la fin du quatrième trimestre 2023, selon les données publiées par l’Insee. Cette somme colossale représente une augmentation de 8,1 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent, plaçant ainsi le ratio dette publique/PIB à 110,6 %. Une escalade continue depuis 2020, où la crise de la Covid-19 a provoqué une brusque augmentation de cette dette.

Les causes de cette croissance vertigineuse sont diverses, mais une tendance ressort nettement : les administrations publiques locales sont en grande partie responsables de cette hausse. En effet, au quatrième trimestre 2023, la dette des administrations publiques locales a augmenté de 7,4 milliards d’euros, principalement en raison d’une augmentation des crédits et des titres de long terme.

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Cette situation soulève des préoccupations quant à la gestion des finances publiques et à la soutenabilité de la dette. Alors que les critères européens fixent un plafond de 60 % du PIB pour la dette publique des pays membres, la France se retrouve avec un ratio alarmant de 110,6 %. Cette divergence entre les normes européennes et la réalité française met en lumière les défis auxquels est confronté le gouvernement en matière de politique économique.

Il convient également de noter que cette augmentation de la dette publique s’accompagne d’une baisse de la trésorerie des administrations publiques, ce qui aggrave davantage la situation. En effet, la dette nette, qui tient compte de cette diminution de trésorerie, s’établit à 102,4 % du PIB, soit une augmentation de 10,3 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent.

Parmi les organismes d’administration centrale, l’État demeure le principal acteur, représentant environ 80 % de la dette publique totale. Les autres organismes d’administration centrale, tels que les organismes de Sécurité sociale, ainsi que les administrations publiques locales, contribuent également de manière significative à cette dette, représentant respectivement 9 % et 8 % du total.

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