Uranium: ultimatum au Niger pour une société occidentale

Par lanouvelletribune  -  19 avril 2024 14:58

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Au Niger, le projet Madaouela sème la discorde. En effet, en 2015, le gouvernement nigérien accordait à l’entreprise canadienne GoviEx, l’autorisation tant espérée pour pouvoir développer le projet d’extraction et de traitement d’uranium de cette même mine. Pour autant, ce projet a pris beaucoup de retard, la production devant débuter d’ici à 2025.

Mais le gouvernement en place ne l’entend pas ainsi. En effet, il a été signifié à GoviEx que si la production d’uranium ne débutait pas d’ici au 3 juillet 2024 prochain, alors le permis octroyé serait tout simplement bloqué. Ainsi, le géant canadien n’aura pas la possibilité de mener à bien son programme. Dans ce contexte un peu tendu, l’entreprise a confirmé que des discussions avaient été entamées avec le pouvoir en place.

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Niamey accentue la pression sur GoviEx

Mais ce n’est pas tout. En effet, le groupe canadien a expliqué que des discussions avaient aussi été ouvertes avec des entreprises partenaires, dans le but d’accélérer la cadence afin de démarrer la production sur ce site, le plus rapidement possible. Une décision que l’entreprise s’est toutefois refusé de commenter. On ne connaît donc pas vraiment les raisons derrière cette annonce.

Certains experts affirment toutefois que la prise de position de Niamey sur ce sujet, s’explique en partie par… L’article 39 du Code minier nigérien. Ce dernier stipule qu’après l’octroi d’un permis d’exploitation, les entreprises concernées ont obligation de commencer les travaux dans les deux ans. Or, dans le cadre de cette affaire GoviEx – Projet Madaouela, l’attente est beaucoup plus importante.

L’uranium n’a jamais été aussi haut

En outre, le marché de l’uranium est à son plus haut. Et au Niger, c’est une ressource relativement importante. L’uranium est en effet la première ressource naturelle, celle qui pèse le plus lourd dans le secteur minier nigérien (qui compte pour 7.6% du PIB national). On peut donc imaginer que Niamey souhaite profiter des prix très hauts de cette matière première, le plus rapidement possible.

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