Bénin-Colloque sur le code électoral: ce que Wilfried Houngbédji reproche à la démarche de l’église

Par beninwebtv  -  26 avril 2024 08:24

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La rencontre scientifique autour du nouveau code électoral annoncée par l’église catholique a effectivement démarré avec le boycott des soutiens du président Patrice Talon. Personnellement invité à cette rencontre, Wilfried Houngbédji a décliné et se justifie.

La réunion scientifique tenue ce jeudi par l’Église catholique du Bénin sur la récente modification du code électoral est axée sur le thème: « La modification du Code électoral au Bénin de 1990 à aujourd’hui : le Code électoral, le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation. Contribution de l’Église à la paix sociale pour des élections véritablement démocratiques en 2026 ».

Selon les organisateurs, l’objectif principal visé est de souligner l’importance du vivre-ensemble, de la paix et de la participation équitable de tous à la vie sociopolitique et économique. Cela est considéré comme l’essence de toutes les lois, mesures et actions de développement national, et par conséquent, du Code électoral.

Mais l’initiative du clergé catholique ne fait pas l’unanimité. Les partisans du régime de la rupture ne marquent pas leur adhésion à l’initiative. Sur la chaine du service public, le porte-parole du gouvernement a exprimé son désaccord avec l’approche adoptée par le clergé catholique.

Wilfried Léandre Houngbédji a commencé son exposé en soulignant qu’avant le vote de la loi, le clergé catholique et certaines organisations de la société civile avaient émis des réserves pour alerter sur le caractère exclusif de la loi.

« Depuis lors, tout le monde a pu constater que le Code promulgué n’avait pas cette intention. Cependant, nous n’avons pas entendu le clergé revenir pour dire : Nous nous sommes trompés, » a-t-il noté .

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Le secrétaire général adjoint et porte parole du gouvernement a également souligné qu’après l’adoption et la promulgation du code électoral, une formation politique qu’il s’abstient d’appeler le nom, s’était approché du clergé catholique.

Mais à son tour fait remarquer le porte parole du gouvernement, le clergé catholique n’a fait aucune démarche vers le camp opposé pour avoir son point de vue avant de convoquer un colloque. « L’arbitre neutre, le médiateur aurait exactement fait ça », a précisé Wilfried Houngbedji.

« Pour le colloque, j’aurais aimé voir le clergé solliciter de l’Assemblée nationale, le président de la Commission des Lois pour exposer à cette occasion les tenants et aboutissants de la loi. Après, les députés de toute obédience pourraient faire le débat », indique le porte parole.

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Il a admis avoir été personnellement invité. Cependant, il considère que cette démarche est critiquable, d’autant plus qu’elle émane du clergé catholique. Avant ce colloque organisé par l’Église catholique, plusieurs personnalités ont critiqué des dispositions de la loi.