Marche des syndicats au Bénin : Ce qui pourrait se passer demain…

Par lanouvelletribune  -  26 avril 2024 17:08

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Allons-nous vers un bras de fer entre les forces de l’ordre et les centrales syndicales demain ? Difficile de pronostiquer sur le scénario auquel nous assisterons tout de même ce samedi 27 avril dans les rues de Cotonou lors de la marche projetée par les confédérations syndicales pour manifester contre la cherté de la vie. Mais le constat qui est déjà fait est qu’il y a risque de confrontation entre les instructions du préfet du Littoral et les mots d’ordre des responsables syndicaux. En effet, dans la soirée de ce jeudi 25 avril, Alain Oroula s’est adressé aux centrales syndicales à travers un communiqué.

Ce représentant du gouvernement dans le département du Littoral a appelé les responsables syndicaux au respect des « textes et procédures en vigueur en formulant à l’endroit des Autorités compétentes une demande d’autorisation de marche en bonne et due forme, et ce, dans le délai réglementaire ». L’actuel patron de la préfecture de Cotonou fait notamment savoir que, la CSA Bénin, la CGTB et I’UNSTB ont saisi la préfecture via une correspondance avec pour objet « déclaration de marche publique pacifique ». Ceci ne serait pas selon lui, la démarche normale à suivre dans le cas d’espèce.

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Il rappelle que, toute occupation du domaine public, toute manifestation et tout attroupement sur la voie publique restent subordonnés à une autorisation préalable en l’absence de laquelle la marche projetée contrevient aux textes en vigueur en République du Bénin. Mais, du côté des centrales syndicales, on estime que toutes les démarches nécessaires ont déjà été menées. Joint par nos confrères du quotidien Le Matinal, le Secrétaire Général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin, Anselme Amoussou a d’abord rassuré les uns et les autres sur la tenue effective de la marche.

Il fait savoir par la suite que toutes les démarches nécessaires avaient été menées. « Toutes les formalités requises ont été déjà faites. Il n’y a plus d’autres. On s’attendait à ça », a déclaré le syndicaliste sans d’autres explications. Face à tout ceci, l’opinion publique en droit de se poser des questions sur le déroulement de la marche pacifique annoncée depuis plusieurs semaines par les centrales syndicales au Bénin. Le préfet finira-t-il par déployer une horde de policiers pour disperser les manifestants ? Qu’est-ce qui pourrait bien se passer ?

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