Code électoral au Bénin : Mgr Ganyé invite la CEB à rencontrer Talon

Par lanouvelletribune  -  26 avril 2024 20:02

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L’archevêque émérite de Cotonou, Mgr Antoine Ganyé avait également pris part au colloque organisé par l’Église catholique ce jeudi au Palais des Congrès de Cotonou ce jeudi 25 avril. En effet, l’ancien président de la Conférence Épiscopale du Bénin s’est adressé particulièrement à l’actuel locataire de la Marina. Avec des mots assez clairs et surtout sans langues de bois, l’homme de Dieu a exposé ce qu’il pense de la gouvernance de Patrice Talon et a justifié la présence à cette rencontre de tant de personnes. Pour lui, il est d’ailleurs très important de faire le point des assises à Patrice Talon.

« Après tous les travaux, les organisateurs de ce colloque doivent rencontrer le chef de l’État. Ça, il faut le faire. Il faut lui décrire l’ambiance dans cette salle. Nous ne pouvons pas faire ceci, sans que le chef de l’État le sache. M le Président, c’est à cause de ce qu’ils entendent au niveau du Code électoral. Ils le font pour que cela n’engendre pas des difficultés, des insurrections », a déclaré à cette rencontre scientifique l’archevêque émérite de Cotonou. Il fait notamment savoir que des personnes ont éclairé leur lanterne à cette rencontre.

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Mais les différentes explications n’ont pas permis de dissiper les inquiétudes qui existent au sujet de la loi électorale. « Le souhait de l’Assemblée est que vous fassiez quelque chose pour que ce Code électoral ne suscite pas des bagarres dans notre pays. Nous soupçonnons cela », a poursuivi Mgr Antoine Ganyé dans son intervention lors de cette rencontre. Il n’a tout de même pas manqué de reconnaître les réalisations qui ont été faites par le président Patrice Talon dans plusieurs domaines du pays. Mais pour lui, tout ceci donne l’impression que le président béninois « aime un pays sans aimer ses habitants ».

Rappelons que, du côté du gouvernement, le colloque n’est pas apprécié. Au soir du jeudi, le porte-parole du gouvernement a exposé sur la télévision nationale ce qu’il reproche à l’initiative du clergé. « Pour le colloque, j’aurais aimé voir le clergé solliciter de l’Assemblée nationale, le président de la Commission des Lois pour exposer à cette occasion les tenants et aboutissants de la loi. Après, les députés de toute obédience pourraient faire le débat », avait-il déclaré.

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