Côte d'Ivoire: Des dizaines de milliers d'étrangers bientôt rapatriés selon les autorités

Par lanouvelletribune  -  26 avril 2024 21:54

Image placeholder

Le récent conflit frontalier entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, exacerbé par un incident impliquant deux militaires burkinabés en mars dernier, continue d’alimenter les tensions régionales. Ces événements surviennent dans un contexte de détérioration des relations diplomatiques depuis que le Burkina Faso, sous la direction de Ibrahim Traoré, s’est éloigné de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les autorités ivoiriennes et burkinabées sont en alerte maximale suite à ces incursions répétées, souvent attribuées à une méconnaissance des frontières mal délimitées.

Le 24 avril, lors de la troisième réunion du Comité de coordination pour la gestion des réfugiés dans le nord de la Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes ont discuté d’un plan visant à faciliter le retour de près de 55 000 réfugiés burkinabès chez eux. Actuellement hébergés principalement dans des familles d’accueil près des frontières, la plupart de ces réfugiés proviennent des sites de Niornigue et Timalah, qui sont à présent saturés.

Publicité

Néanmoins, le scepticisme demeure quant à la sécurité au Burkina Faso, suffisante pour accueillir ces réfugiés. Des inquiétudes sont soulevées par plusieurs acteurs humanitaires, s’interrogeant sur la viabilité de ce retour. Une équipe technique est prévue pour se rendre sur le terrain la semaine prochaine afin d’évaluer la situation et les besoins des réfugiés désireux de rentrer.

Par ailleurs, certains réfugiés ont déjà commencé à retourner au Burkina Faso par leurs propres moyens, illustrant un désir de rentrer malgré les circonstances incertaines. Ces mouvements spontanés soulignent la complexité de la gestion des réfugiés dans une région marquée par des tensions politiques et des défis sécuritaires.

Les autorités ivoiriennes continuent de travailler en étroite collaboration avec le HCR pour assurer un processus de rapatriement coordonné et humain, tout en surveillant les développements sécuritaires qui pourraient influencer les décisions à venir. La situation reste fluide, et la priorité est donnée à la sécurité et au bien-être des réfugiés souhaitant retourner dans leur pays d’origine.

Énergie : la Chine et le Japon en avance sur cette nouvelle technologie