Bénin : La marche pacifique empêchée, deux syndicalistes arrêtés

Par lanouvelletribune  -  27 avril 2024 10:04

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La marche annoncée par les organisations syndicales au Bénin n’a finalement pas eu lieu comme prévu ce samedi 27 avril. Dans une précédente publication ce vendredi, nous nous interrogions sur ce qui pourrait bien se passer à cette marche. Très tôt, les éléments de la Police Républicaine ont bloqué toutes les voies donnant accès à la Bourse du Travail. L’itinéraire proposé par les Centrales et Confédérations syndicales a également été bloqué par les forces de l’ordre. Ainsi, arrivé au carrefour Agontikon, les usagers n’étaient plus autorisés à poursuivre la route vers l’Étoile Rouge, lieu de chute de la marche pacifique.

Du côté de Gbégamey, la Bourse du Travail a été encerclé par les barrages de la police. Une forte présence policière est notée sur place. Les éléments de la Police Républicaine, postés sur les lieux ont tout simplement demandé à un groupe de journalistes de rebrousser chemin alors que ces derniers essayaient de se rendre à la Bourse du Travail. Le tronçon est interdit à toute personne essayant de se rendre sur les lieux. Joint au téléphone par votre journal,  Noël Chadaré  de la Cosi-Bénin a confirmé que des responsables syndicaux ont été mis aux arrêts. Selon les informations qui ont circulé sur les réseaux sociaux, il s’agirait des Secrétaires généraux Anselme Amoussou et de Moudassirou Bachabi. D’autres militants seraient aussi embarqués.

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Tout ceci intervient après la rencontre des syndicalistes avec des membres du gouvernement et le communiqué du Préfet Alain Orounla. En effet, le mercredi 24 avril dernier, sur invitation du ministère d’État, chargé du développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, les organisateurs de la marche pacifique de protestation contre la cherté de la vie ont été reçus par le gouvernement représenté par Abdoulaye Bio Tchané, Adidjathou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction Publique ; Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce et Yvon Détchénou, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation.

A cette rencontre, le gouvernement a expliqué de nouveau les efforts qui ont été faits. Il annonce également des actions dans le but de prendre en compte les revendications des syndicats. Mais, les centrales syndicales ont maintenu leur marche pacifique pour ce samedi. De son côté, le préfet du Littoral a profité d’un communiqué dans la soirée de ce jeudi pour faire remarquer que la marche ne respectait pas les textes en vigueur. Ce représentant du gouvernement dans le département du Littoral a appelé les responsables syndicaux au respect des « textes et procédures en vigueur en formulant à l’endroit des Autorités compétentes une demande d’autorisation de marche en bonne et due forme, et ce, dans le délai réglementaire ».

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