France : ce vaccin sera obligatoire d'ici quelques mois

Par lanouvelletribune  -  27 avril 2024 23:17

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Paris — À l’approche de nouvelles régulations en matière de santé publique, la France s’apprête à introduire des changements significatifs dans son calendrier vaccinal dès le début de l’année 2025. Le contexte rappelle les stratégies adoptées durant la pandémie de Covid-19, période durant laquelle la vaccination, bien que fortement encouragée pour le grand public, n’était obligatoire que pour certains groupes spécifiques, tels que les soignants. Cette politique avait pour but de gérer la crise sanitaire tout en respectant les libertés individuelles, tout en mettant en place le « pass sanitaire » pour inciter à la vaccination.

Le ministère de la Santé a profité de la semaine européenne de la vaccination pour dévoiler son nouveau calendrier vaccinal. Il prévoit l’introduction d’un vaccin supplémentaire contre plusieurs souches de méningocoques. Ce vaccin, qui ciblera les souches A, B, C, W et Y, vise à renforcer la protection contre ces bactéries responsables de formes graves de méningite.

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L’urgence de cette mesure a été renforcée par une étude de l’Institut Pasteur, signalant une hausse préoccupante des infections à méningocoques depuis l’automne 2021. Cette étude a révélé que les profils des bactéries évoluent, avec une diminution des cas liés au profil C et une augmentation des infections dues aux profils Y et W, ce dernier étant particulièrement mortel.

Actuellement, seul le vaccin contre le méningocoque de type C est obligatoire pour les nourrissons. La nouvelle politique vaccinale ajoutera donc à cette liste le vaccin tétravalent ACWY, qui sera administré en deux doses successives aux nourrissons. Un autre vaccin, destiné à cibler spécifiquement la souche B, sera administré en trois doses séparées.

Cette extension de la vaccination obligatoire chez les jeunes enfants s’accompagne également de recommandations pour les adolescents de 11 à 14 ans et d’un programme de rattrapage pour les 15 à 24 ans. Toutefois, le vaccin contre la souche B restera réservé aux plus jeunes, la Haute Autorité de Santé jugeant ses bénéfices limités après deux ans.

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