Bénin : "Les lois sont dynamiques, comme les sociétés", selon Sévérin Quenum

Par lanouvelletribune  -  28 avril 2024 10:35

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L’ancien ministre de la Justice, Sévérin Quenum s’est prononcé sur la récente loi électorale votée par l’Assemblée Nationale et promulguée par le président de la République Patrice Talon. En effet, au micro de Bip radio, l’ancien proche collaborateur de l’actuel locataire de la Marina a donné son avis sur le colloque organisé par l’Église catholique et a donné l’impression de vouloir une relecture de la loi. Pour lui, l’initiative des religieux « participe d’un moment de réveil des citoyens ». « Vous avez écouté les communications. Vous avez entendu les débats et ainsi que les recommandations. C’est un réveil citoyen », a-t-il ajouté dans sa déclaration.

Par rapport au Code électoral, Sévérin Quenum a fait savoir « qu’il y a des voies plus appropriées pour se prononcer sur la remise en cause ou la réfaction ». Il note que le processus est en cours et vient d’être enclenché. « Les lois sont dynamiques, comme les sociétés elles-mêmes. Nous sommes encore à des ans de l’élection présidentielle. Tout est possible », a-t-il fini par conclure. Notons que cette rencontre organisée par l’Église catholique a eu pour but de mener des débats sur la loi modifiant et complétant le Code électoral. Le colloque a eu lieu autour du thème : « Le Code électoral, le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation : Contribution de l’Église à la paix sociale pour des élections véritablement démocratiques en 2026 ».

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Sans langue de bois, plusieurs responsables de l’Église se sont adressés au Président Patrice Talon. C’est le cas de l’archevêque émérite de Cotonou, Mgr Antoine Ganyé. « Après tous les travaux, les organisateurs de ce colloque doivent rencontrer le chef de l’État. Ça, il faut le faire. Il faut lui décrire l’ambiance dans cette salle. Nous ne pouvons pas faire ceci, sans que le chef de l’État le sache. M le Président, c’est à cause de ce qu’ils entendent au niveau du Code électoral. Ils le font pour que cela n’engendre pas des difficultés, des insurrections », avait-il déclaré.

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