Santé: Le Bénin introduit le vaccin contre le paludisme dans son PEV

Par levenementprecis  -  28 avril 2024 21:32

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Ce que vous devriez savoir : Le Ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin a procédé au lancement de l’introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV). C’était à l’occasion de la 17ème édition de la Journée Mondiale de lutte contre le Paludisme tenue le jeudi 25 avril 2024, à l’École Normale des Instituteurs d’Allada. Une édition placée sous le thème : “Accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable, équité en matière de santé, égalité du genre et droits humains”. Etaient présents l’Ambassadeur des États-Unis près le Bénin, Brian Shukan, des Partenaires Techniques et Financiers en charge du secteur de la santé, ainsi que des élus à divers niveaux. Au cours de la cérémonie, le ministre a fait savoir que « le paludisme est une maladie évitable et guérissable qui continue d’être un problème majeur de santé publique de par son ampleur et sa charge de morbidité et de mortalité au sein de la population ; ceci, malgré les efforts et les énormes investissements consentis par la communauté internationale pour son contrôle et son élimination ». 

Que retenir : Selon des chiffres de 2023, les nouveaux cas de paludisme dans la population béninoise en général représentaient 17% chez les adultes et 39% chez les enfants de moins de cinq ans avec un taux de mortalité d’environ 106 décès pour 100.000 enfants. Et pourtant, le Bénin est très engagé dans la lutte contre le paludisme avec des actions à forts impacts sur le terrain à savoir :  la lutte anti vectorielle intégrée à travers l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action, la chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de moins de cinq ans dans les départements de l’Atacora et de l’Alibori qui sera étendue à partir de juin 2024 aux départements du Borgou  les Collines et la Donga, le traitement préventif chez les femmes enceintes et chez les nourrissons, l’assainissement du cadre de vie à travers l’asphaltage qui contribue à la destruction de gîtes larvaires. 

Malgré ces efforts, le Bénin doit faire face à de nouvelles menaces qui apparaissent et viennent plomber  les avancées en matière de lutte contre le paludisme et que les études répertorient comme suit : l’émergence de résistance partielle aux médicaments les plus couramment utilisés, la propagation d’une mutation du parasite plasmodium falciparum affaiblissant l’efficacité des tests et diagnostics rapides, l’apparition de moustiques résistant aux insecticides de la lutte anti vectorielle. En acceptant d’introduire le vaccin contre le paludisme dans son Programme Élargi de Vaccination (PEV), le Bénin s’appuie sur la phase pilote du programme qui s’est déroulée au Ghana, au Kenya et au Malawi. Une phase qui a permis de protéger environ 2 millions d’enfants contre les formes graves du paludisme, avec comme conséquence la réduction des hospitalisations pédiatriques de l’ordre de 22% et une réduction de la mortalité de l’ordre de 13%.  « Ce vaccin est un vaccin sûr qui permet de protéger les enfants contre les formes graves du paludisme. L’introduction de ce vaccin n’élimine pas les autres mesures », a rassuré le ministre  avant de lancer officiellement la campagne de vaccination.