Dédollarisation: les BRICS prévoient une démarche majeure cette année

Par lanouvelletribune  -  29 avril 2024 14:13

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L’heure est à la dédollarisation, notamment au sein des BRICS. En effet, sous l’impulsion de la Chine, mais aussi de la Russie, le groupement des économies émergentes, le dollar est de plus en plus mis de côté au profit des monnaies locales. Et récemment, Moscou comme Pékin ont décidé d’accélérer sur le sujet.

En effet, la Fédération de Russie et la Chine ont invité les pays producteurs de pétrole au Moyen-Orient, de ne plus utiliser le dollar. Ces derniers invitent les nations concernées à privilégier leurs propres monnaies ainsi que les monnaies des pays concernés par les échanges. À titre d’exemple, les deux nations citées explorent la question du rouble et du yuan pour régler leurs échanges commerciaux.

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Des échanges à hauteur de 260 milliards ?

Selon un analyste et podcasteur, S.L. Kanthan, il est possible que Chine et Russie échangent pour 260 milliards de dollars, sans utiliser le moindre billet vert. L’euro pourrait aussi être intégré à ces échanges, permettant ainsi d’obtenir une troisième alternative au dollar, quand bien même la monnaie européenne est assez largement minoritaire (à 5% estimé). Une tendance que les autres pays des BRICS pourraient suivre.

Parmi les pays concernés par cet abandon du dollar se trouvent la Mongolie, les Philippines, la Malaisie, les Émirats arabes unis, la Thaïlande, le Japon, le Tadjikistan et Singapour. Une situation qui ne plaît pas du tout au gouvernement américain. Ainsi, il se murmure que Washington pourrait imposer une série de sanctions aux banques qui acceptent ce type de nouvelle collaboration hors dollars.

Comment va réagir Washington ?

C’est notamment vrai pour les banques chinoises qui font tout pour favoriser les échanges en yuans et roubles avec la Russie. Un moyen aussi pour les États-Unis de “freiner” ce qui est perçu comme une façon d’aider Moscou à financer son effort de guerre en Ukraine. La diplomatie pourrait aussi être une option privilégiée, afin de limiter les prises de décisions contraignantes à l’encontre de différents acteurs internationaux.

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