Financement libyen: après Nicolas Sarkozy, Carla Bruni écoutée comme mise en cause

Par lanouvelletribune  -  2 mai 2024 10:34

Image placeholder

Le scandale du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 continue de secouer la sphère politique française, cette fois avec la possible implication de Carla Bruni-Sarkozy, l’épouse de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Convoquée par les enquêteurs, elle a été écoutée en temps que mise en cause dans l’enquête sur la rétractation en 2020 de l’intermédiaire clé, Ziad Takieddine, qui avait initialement accusé Sarkozy d’avoir bénéficié de fonds libyens pour sa campagne électorale.

Ce dernier rebondissement marque une nouvelle étape dans un dossier déjà complexe, où les pièces du puzzle semblent se déplacer constamment. Interrogée en audition libre par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, Carla Bruni-Sarkozy voit son rôle dans cette affaire de plus en plus scruté.

Publicité

Initialement entendue comme témoin simple en juin 2023, son statut a évolué suite à de nouveaux éléments à charge, notamment la suppression de tous ses échanges de messages avec Michèle Marchand, également mise en cause dans l’affaire. Ces éléments soulèvent des soupçons quant à une éventuelle dissimulation de la part de Carla Bruni-Sarkozy, qui aurait pu jouer un rôle de liaison entre différents protagonistes de l’affaire.

Cette mise en cause intervient dans un contexte où le spectre du financement libyen continue de hanter la classe politique française. En effet, l’affaire a éclaté en novembre 2020 avec la volte-face spectaculaire de Ziad Takieddine, principal témoin à charge contre Nicolas Sarkozy depuis 2012. Sa rétraction publique sur BFMTV et Paris Match a jeté le doute sur ses déclarations antérieures, créant un climat de confusion autour de cette affaire aux ramifications multiples.

Depuis lors, l’enquête a progressé, impliquant désormais onze protagonistes, dont Carla Bruni-Sarkozy, dans une opération présumée visant à tromper la justice française. Parmi les mis en cause figurent également des personnalités telles que Michèle Marchand, Noël Dubus, David Layani, et d’autres acteurs du monde des affaires et de la politique.

Le pied de nez de Huawei aux USA