Bénin- Violences électorales de 2021: 14 autres prévenus fixés sur leur sort vendredi prochain

Par beninwebtv  -  6 mai 2024 13:01

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L’audience correctionnelle ouverte il y a quelques jours contre les personnes incarcérées lors des violences électorales de 2021 se poursuit à la CRIET. Le vendredi 10 Mai prochains, 14 prévenus dont un militaire seront fixés sur leur sort.

Le vendredi 3 mai 2024, les 14 personnes, dont un présumé meneur et un militaire, ont comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Ces prévenus sont poursuivis par le parquet spécial pour « tentative d’atteinte à l’exercice du droit électoral ».

Selon l’accusation, les 14 prévenus étaient impliqués dans un complot visant à perturber l’ordre public et à entraver le bon déroulement de l’élection présidentielle de 2021. Lors de leur arrestation à Abomey-Calavi, des amulettes, des talismans traditionnels et des munitions ont été découverts parmi les effets personnels de certains accusés.

Il a également été révélé lors des débats que des armes ont été découvertes enfouies derrière la maison du présumé meneur du groupe, un jeune étudiant en master.

Le jeune accusé et les 13 autres personnes appréhendées à son domicile ont plaidé non coupables lors de l’aidience du vendredi dernier.. L’étudiant a fait savoir que ses co-accusés étaient chez lui pour « une cérémonie mortuaire » en rapport avec sa soeur décédée en janvier 2021.

Il avait déjà annoncé que les 13 autres prévenus, étaient chez lui pour une escapade. Une variation de réponse qui a surpris les juges de la CRIET. Tous les prévenus, à l’exception d’un militaire, ont affirmé être venus à Calavi pour soutenir leur frère.

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Le militaire a déclaré au tribunal s’être retrouvé parmi ces co-prévenus par coïncidence. Il était selon ses déclarations à Abomey-Calavi pour récupérer un médicament qui lui a été ramené du village par un frère. A Abomey Calavi, il a appris que le médicament a été confié à un autre frère, chargé de le lui remettre à Aïbatin, à Cotonou.

Une fois à Aïbatin, le frère aurait convaincu le militaire de se déplacer pour remercier l’autre frère qui a ramené le médicament de Kouandé. Il a alors quitté Aïbatin pour Calavi. Selon sa déposition, il était là-bas quand les forces de l’ordre ont fait irruption dans la maison pour les ramasser. Le militaire rejette donc les faits mis à sa charge.

Après avoir entendu les 14 prévenus dans le dossier, la Cour a reporté le procès au 10 mai 2024 pour les réquisitions du ministère public et les plaidoiries des avocats de la défense.