Le gouvernement béninois a récemment décidé d’interdire l’exportation du maïs vers d’autres pays. Cette mesure a été prise en réponse à la hausse des prix du maïs, qui a été mal accueillie par la population locale.

Selon Peace FM, cette interdiction vise à garder la production locale de maïs dans le pays afin de faire face efficacement à une situation de pénurie, malgré une saison de production très fructueuse qui a vu la production nationale atteindre plus de deux millions de tonnes, soit le double de la demande nationale. Cette décision est également une réponse aux achats de maïs par des non-béninois, particulièrement en provenance de pays voisins comme le Niger, le Burkina Faso, et le Mali.

Notons que cette décision intervient quelques jours seulement alors que la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation contre le coût de la vie à Cotonou, la capitale économique du Bénin. En effet, La marche pacifique contre la faim et la cherté de la vie s’est organisée par certaines organisations syndicales s’est soldée par des arrestations. La Police a procédé à l’interpellation de plusieurs manifestants dont Anselme Amoussou, secrétaire général de la CSA-Bénin, et Moudassirou Bachabi, secrétaire général de la CGT. Remis en liberté quelques heures plus tard, les travailleurs ont promis descendre les rues à nouveau dans les rues de Cotonou le 11 Mai 2024.

L’économie béninoise a souffert de la fermeture de la frontière avec le Niger après le coup d’État dans ce pays du Sahel et les sanctions introduites de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui ont suivi.