Le 7 octobre, une attaque du Hamas contre Israël a déclenché une série d’événements tragiques, aboutissant à la mort de 1163 personnes, principalement des civils israéliens. Ce jour-là, des centaines de combattants du Hamas ont franchi la frontière depuis la bande de Gaza, perpétrant des massacres dans les rues, les domiciles et lors d’une rave-party, selon les données de la Sécurité sociale israélienne. Cette offensive marque la journée la plus sanglante de l’histoire d’Israël. En réponse, Israël a intensifié ses opérations militaires à Gaza, où plus de 27 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués.
Dans ce contexte tendu, Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, a lancé une attaque verbale contre la France, reprochant à Paris son attitude lors du conflit en cours. Sur la plateforme X, Gallant a critiqué la France pour ce qu’il considère comme une hostilité et une inimitié, accusant le pays de négliger les « atrocités commises par les terroristes du Hamas ». Il a également annoncé qu’Israël ne participerait pas à un comité de sécurité à la frontière nord si la France y était impliquée, malgré une annonce du président Emmanuel Macron sur une coopération trilatérale entre la France, les États-Unis et Israël pour apaiser les tensions à cette frontière.
Les propos de Gallant ont suscité des réactions mitigées au sein de son propre gouvernement. Un porte-parole du gouvernement israélien a précisé que Gallant s’était exprimé à titre personnel, tandis que des responsables du ministère des Affaires étrangères ont qualifié ses attaques de « déplacées » et « incorrectes« . Ces derniers ont souligné que la France avait adopté une politique ferme de condamnation et de sanctions contre le Hamas et luttait activement contre l’antisémitisme.
Cette altercation intervient également après l’exclusion d’Israël du salon Eurosatory, un événement international de défense et de sécurité, par les autorités françaises, un geste perçu comme un affront par Israël. De plus, des tensions ont été rapportées concernant les positions françaises dans les négociations sur les otages avec le Hamas, ajoutant une couche supplémentaire de complexité à la relation franco-israélienne.
Cette escalade verbale entre un membre éminent du gouvernement israélien et la France pourrait avoir des implications durables sur la coopération en matière de sécurité et de diplomatie entre les deux nations. Alors que les opérations militaires continuent de se dérouler à un rythme alarmant à la frontière israélo-libanaise, la capacité des deux pays à collaborer sur des initiatives de paix et de sécurité pourrait être sérieusement compromise par ces échanges acrimonieux.