La proposition de destitution d’Emmanuel Macron, portée par La France insoumise (LFI), a été largement rejetée par la commission des Lois de l’Assemblée nationale française ce mercredi, rapportent plusieurs médias locaux dont BFMTV.
Sur les 69 députés présents, 54 ont voté contre et 15 en faveur de la procédure. Dominée par des élus de la majorité présidentielle (Renaissance) et de la droite, la commission n’a pas permis au texte de franchir cette étape décisive.
Malgré cet échec, la proposition de résolution n’est pas encore enterrée. Le texte doit désormais être examiné par la Conférence des présidents, qui réunit les chefs de file des groupes politiques de l’Assemblée. Elle dispose d’un délai de 13 jours pour décider si la proposition sera débattue en séance plénière.
Les chances que la destitution d’Emmanuel Macron soit discutée devant l’ensemble des députés semblent toutefois minces. Seuls les députés de LFI, ainsi que certains communistes, écologistes et socialistes, soutiennent timidement la procédure. La majorité des groupes politiques, y compris les députés de la majorité présidentielle et de la droite, s’y opposent fermement.
Si la Conférence des présidents venait à inscrire le texte à l’ordre du jour, il est probable que la résolution soit rapidement rejetée lors du vote en hémicycle. Même en cas de vote positif, la procédure nécessiterait un passage devant le Sénat, où la majorité de droite et du centre rend improbable l’aboutissement de la destitution.
Pour Jean-Luc Mélenchon, figure de proue de LFI, « le coup d’État d’Emmanuel Macron n’a toujours pas dit son dernier mot », a-t-il déclaré sur le réseau X (anciennement Twitter). Cette procédure, inédite sous la Vème République, marque une première dans l’histoire politique du pays.