Des images circulent sur les réseaux sociaux avec l'arrachage des portraits de Qassem Soleimani, ancien chef de la force iranienne Al-Qods tué par un drone américain en janvier 2020, de Bachar al-Assad et de son père Hafez à l'entrée de la ville d'Alep.
La coalition de djihadistes menée par Hayat Tahrir el-Sham (HTS), anciennement branche d'Al-Nosra qui était une filiale d'Al-Qaeda en Syrie, composée également de combattants étrangers ouïghours et turkmènes, revendique le contrôle d'une partie de la seconde ville du pays. Des clichés de djihadistes à l'entrée de la citadelle historique d'Alep ont fait le tour de la toile le 29 novembre. La ville avait été totalement libérée des terroristes en 2016 par une opération conjointe de l'armée syrienne, du Hezbollah, de milices iraniennes et de l'appui russe.
Les djihadistes continuent également d’avancer au sud-ouest d’Alep. Les forces rebelles ont pris le contrôle du village de Tal Hadya et du tronçon de la M5 qui traverse le village.
Le rôle ambigu de la Turquie
«Les forces de l'armée syrienne continuent de faire face à l'attaque majeure lancée par des organisations terroristes dans la campagne d'Alep et d'Idlib», a de son côté déclaré le ministère syrien de la Défense.
L'armée arabe syrienne de Bachar al-Assad cible, avec l'aide de l'aviation russe et des milices iraniennes, des mouvements et des localités terroristes au nord d'Alep et au sud d'Idlib, faisant des dizaines de morts, rapporte le média Al-Mayadeen.
Les combats dans la ville ont également entraîné un exode massif de la population alépine. Les quartiers proches des zones de conflit, comme Halab Al-Jadidah, Al-Farqan, Al-Hamdaniyah et Jam'eyat Al-Zahraa, ont connu un exode massif de civils vers des zones plus sûres à l'intérieur et à l'extérieur de la ville d'Alep. Cette situation fait suite aux tirs intensifs de roquettes qui ont ciblé le quartier Halab Al-Jadidah et causé des dégâts matériels considérables, rapporte la source controversée de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Toujours selon la même source, une frappe des djihadistes sur un dortoir d'étudiants aurait entraîné la mort de quatre élèves. Suite à l'offensive de grande ampleur menée par les djihadistes, les regards sont tournés vers la Turquie qui contrôle une partie de la Syrie et qui maintient des liens officieux avec les groupuscules terroristes d'Idlib.