
La scène politique sénégalaise pourrait être ébranlée par un nouveau scandale financier impliquant le député Moustapha Diop. L’affaire, révélée par une plainte de l’inspectrice du Trésor Tabaski Ngom, met en lumière des soupçons d’escroquerie portant sur une somme colossale de 700 millions de francs CFA. Cette somme aurait été destinée à financer la campagne électorale de Moustapha Diop lors des dernières législatives.
Au centre du dossier, plusieurs noms gravitent autour de l’épineuse question de l’origine et de l’utilisation des fonds : Tabaski Ngom, plaignante dans cette affaire, et Mor Guèye, Directeur général de Sen Setal et Webcom Sen. Ce dernier est cité comme intermédiaire dans ce qu’elle qualifie d’une vaste opération d’escroquerie. Les accusations ciblent directement Moustapha Diop, maire de Louga et président de la coalition Farlu, qui aurait sollicité ces fonds pour consolider sa campagne.
D’après les informations disponibles, cette affaire est désormais entre les mains du pool judiciaire financier, chargé d’enquêter sur les éventuelles malversations. Tabaski Ngom, en tant que haut cadre du Trésor public, affirme avoir été flouée dans ce montage financier dont elle attendait des garanties.
La situation soulève des interrogations. Moustapha Diop connaîtra-t-il un sort similaire à celui de Farba Ngom, autre figure politique récemment empêtrée dans des ennuis judiciaires ? Si les accusations se confirment, ce scandale pourrait nuire davantage à la perception de l’intégrité au sein de la classe politique sénégalaise.
En réponse aux allégations, des proches de Moustapha Diop dénoncent une cabale visant à ternir son image. Pour l’heure, le député lui-même reste silencieux, laissant place à des spéculations sur la suite des événements.
Cette affaire relance également le débat sur la transparence des financements électoraux au Sénégal. La campagne de Moustapha Diop, comme celle de nombreux autres acteurs politiques, met en exergue les risques liés à l’opacité des circuits financiers dans un contexte où les enjeux électoraux deviennent de plus en plus coûteux.