Nigeria : Dangote veut transformer totalement ce secteur

Par lanouvelletribune  -  15 février 2025 06:26

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L’Afrique produit du sucre principalement à partir de la canne à sucre, avec une contribution plus limitée de la betterave sucrière. Ce secteur joue un rôle important dans l’économie de nombreux pays en générant des emplois et en soutenant les exportations. Plusieurs nations, dont le Nigeria, peinent à répondre à la demande locale, obligeant les gouvernements et les entreprises à investir dans le développement de la filière. La consommation de sucre au Nigeria dépasse 1,5 million de tonnes par an, tandis que la production locale reste largement insuffisante, avec environ 100 000 tonnes annuelles. Cette importation, en particulier du Brésil, est un problème économique important que les autorités cherchent à résoudre par des réformes et des investissements.

Le gouvernement a mis en place des politiques incitatives pour encourager la culture locale de la canne à sucre et attirer des investissements privés. Parmi les acteurs majeurs du secteur, le groupe Dangote s’est engagé à renforcer la production locale en investissant massivement dans des plantations et des infrastructures adaptées. Son objectif est d’éliminer progressivement l’importation de sucre brut en misant sur une production nationale renforcée. « Nous mettons en œuvre activement notre stratégie d’intégration en amont de la production de sucre et avons investi plus de 700 millions de dollars pour l’acquisition de terres, de machines, d’infrastructures, de main-d’œuvre, ainsi que pour les relations communautaires et les initiatives de responsabilité sociale afin d’éliminer l’importation de sucre brut au Nigéria », a déclaré le directeur régional de Dangote Cement à Lagos/Ogun Tunde Mabogunje. Ces investissements visent à améliorer la productivité des exploitations agricoles et à stimuler la transformation locale du sucre.

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Les principales zones de culture de la canne à sucre au Nigeria se situent dans le nord du pays, notamment dans les États de Kano, Adamawa, Taraba, Kwara et Niger. Malgré ces efforts, plusieurs défis subsistent, notamment le faible rendement des plantations, le manque d’infrastructures adaptées et les contraintes climatiques qui affectent la production. La mécanisation limitée et la faible modernisation des exploitations réduisent également la compétitivité du secteur face aux autres producteurs. L’Afrique du Sud domine la production sucrière sur le continent, suivie par l’Égypte, le Maroc, l’Eswatini, le Soudan, l’Éthiopie et Maurice. Ces pays bénéficient d’un climat favorable et d’industries sucrières relativement développées.