France: 6 cancers en hausse chez les jeunes

Par lanouvelletribune  -  6 mars 2025 14:49

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Une première étude nationale menée par Santé publique France révèle l’évolution des cancers chez les adolescents et jeunes adultes sur vingt ans. Bien que ces pathologies restent rares dans cette tranche d’âge, certaines tendances émergentes suscitent l’inquiétude des experts.

L’incidence globale des cancers chez les 15-39 ans a connu une augmentation de 1,62% par an entre 2000 et 2014, avant d’amorcer un recul de 0,79% annuellement de 2015 à 2020. Cette recherche d’envergure, fruit d’une collaboration entre plusieurs institutions majeures de santé, s’appuie sur les données de 19 départements représentant près d’un quart de la population métropolitaine.

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Chez les plus jeunes (15-19 ans), les leucémies, lymphomes, tumeurs du système nerveux central et sarcomes prédominent, représentant 66% des cas, contre seulement 19% chez les 35-39 ans. À l’inverse, les mélanomes et certains carcinomes voient leur fréquence augmenter avec l’âge. Les femmes sont principalement touchées par les cancers du sein et de la thyroïde, tandis que les hommes développent davantage de tumeurs testiculaires, de lymphomes et de carcinomes gastro-intestinaux et urinaires.

Des augmentations préoccupantes pour six types de cancers

L’étude identifie six types de cancers en hausse constante sur vingt ans. Les glioblastomes connaissent la progression la plus marquée avec +6,11% par an, suivis par les carcinomes du rein (+4,51%) et les liposarcomes (+3,68%). Les lymphomes de Hodgkin, les carcinomes colorectaux et du sein présentent également des augmentations significatives, avec des taux annuels respectifs de +1,86%, +1,43% et +1,60%. Ces tendances contrastent avec la diminution observée pour les mélanomes (-3,05% annuellement), potentiellement attribuable aux campagnes de prévention contre l’exposition solaire excessive.

Perspectives pour la recherche et la prévention

Si l’amélioration des techniques diagnostiques explique partiellement certaines évolutions, d’autres facteurs sont suspectés sans être formellement établis. L’obésité pourrait notamment contribuer à la hausse des cancers colorectaux et rénaux.

Pour les cancers du col de l’utérus, les chercheurs soulignent l’importance de poursuivre les efforts de vaccination contre le papillomavirus, avec l’objectif ambitieux d’atteindre 80% de couverture vaccinale chez les adolescents d’ici 2030.