Construction des lycées techniques au Bénin : Léandre Houngbédji parle de ce qui retarde

Par lanouvelletribune  -  10 juin 2025 12:22

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Le projet de réhabilitation et de construction des lycées techniques au Bénin suit son cours malgré les lenteurs observées sur le terrain. Invité sur Daabaaru TV, ce week-end, le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a tenu à clarifier la situation, tout en rassurant sur le démarrage imminent des travaux.

Au cœur des ambitions éducatives du gouvernement, les lycées techniques, agricoles et scientifiques visent à transformer en profondeur l’offre de formation au Bénin. Trente établissements techniques agricoles, des écoles de métiers et des lycées scientifiques sont prévus pour renforcer l’enseignement professionnel. Objectif affiché : faire passer à terme la proportion des apprenants dans ce système à 70 %, contre une minorité aujourd’hui.

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Selon Wilfried Léandre Houngbédji, le financement de ce vaste chantier est déjà acquis. « Pas moins de 400 milliards de francs CFA ont été mobilisés pour la mise en œuvre du programme », a-t-il rappelé, en soulignant la volonté du gouvernement de garantir la durabilité et la qualité des infrastructures.

Cependant, la mise à disposition des sites a retardé le démarrage effectif des travaux. Certaines communes, sollicitées pour libérer de vastes espaces – parfois jusqu’à 1 000 hectares –, ont eu du mal à répondre favorablement. Cette contrainte foncière, bien qu’en voie de résolution, n’est pas l’unique facteur de blocage.

Le porte-parole du gouvernement a aussi évoqué la rigueur du processus de sélection des entreprises attributaires. Des vérifications ont permis d’identifier des soumissionnaires peu crédibles, obligeant les autorités à reprendre certaines procédures. « On ne veut pas confier ces chantiers à des entreprises sans expérience avérée. Ce programme doit être exemplaire », a insisté Wilfried Léandre Houngbédji.

Malgré ces obstacles, le gouvernement reste confiant. « Les études sont prêtes, les marchés ont été lancés, et les premiers chantiers seront bel et bien enclenchés en 2025 », a-t-il annoncé, tout en rappelant que la dimension humaine du projet – notamment la formation et l’encadrement des futurs formateurs – reste une priorité.