
Présenté comme une avancée médicale significative, Yeztugo offre six mois de protection contre le Vih avec une seule dose. Avec ce médicament, un cap important vient d’être franchi dans la lutte contre le Vih/Sida. Ce traitement préventif a été approuvé par les autorités sanitaires américaines mercredi dernier. Le Lenacapavir, désormais connu sous le nom de Yeztugo puisque c’est de lui qu’il s’agit est un médicament novateur, administré par injection seulement deux fois par an, qui pourrait transformer la prévention du virus.
Ce médicament constitue un atout majeur pour ceux qui trouvent les traitements quotidiens comme la PrEP trop contraignants. Les essais cliniques menés à grande échelle ont révélé une efficacité impressionnante : dans la quasi-totalité des cas, le médicament a empêché la transmission du virus. Dr Gordon Crofoot, expert en maladies infectieuses, se félicite des résultats : « Nous sommes face à deux études exceptionnelles, aux données remarquables, qui suggèrent une prévention quasi parfaite. » Cette simplicité et cette efficacité séduisent les volontaires ayant participé aux essais. Ian Haddock, l’un d’eux, confie : « Grâce au lenacapavir, je ne dois consulter que deux fois par an. Je me sens protégé, quel que soit le statut sérologique de mon partenaire. »
Alors que le vaccin contre le Vih reste encore un objectif à atteindre, cette avancée marque un pas concret vers une stratégie de prévention globale. Carl Schmid, directeur du HIV + Hepatitis Policy Institute, souligne : « Le vaccin n’est pas encore là, mais nous disposons désormais d’une protection très solide. »
Cependant, cet optimisme se heurte à une réalité économique. Le coût du traitement, fixé à plus de 28 000 dollars par an pour deux injections, pourrait limiter son accès, même aux États-Unis. Une problématique majeure pour une épidémie qui continue de frapper, avec 30 000 nouvelles infections recensées chaque année aux États-Unis, et environ 1,3 million dans le monde.
En dépit de cette barrière financière, Yeztugo représente une avancée décisive dans le combat contre le Vih. Reste à relever le défi de l’accessibilité pour espérer atteindre l’objectif d’éradication du virus d’ici 2030.