
Dans un groupe A particulièrement dense, chaque point pèse lourd. Le Sénégal a parfaitement lancé sa campagne en dominant la RD Congo sur le score sans appel de 4-0. Cette entrée en matière maîtrisée a permis aux Lionnes de prendre la tête du classement, avec une avance à la fois comptable et mentale. Pendant ce temps, la Zambie et le Maroc se neutralisaient dans un match spectaculaire (2-2), offrant au Sénégal une occasion en or de creuser l’écart.
Mais le plus difficile reste à venir. Le duel face à la Zambie, prévu ce mercredi 9 juillet au stade El Bachir de Mohammedia, est déjà présenté comme un tournant de la phase de groupes. Le staff sénégalais ne s’y trompe pas : cette deuxième journée s’apparente à une finale avant l’heure. Gagner ce match, ce serait assurer quasiment une place en quarts et aborder le choc contre le pays hôte avec plus de marge, voire l’esprit libéré.
La Zambie, un adversaire à respecter mais pas à craindre
Face à une équipe zambienne explosive, capable de produire beaucoup de volume offensif comme elle l’a montré face au Maroc (12 tirs, 8 cadrés, nombreuses incursions dans la surface), les Lionnes du Sénégal savent qu’elles devront d’abord répondre physiquement et résister aux temps forts adverses. Mais l’argument physique est justement l’un de leurs points forts. Taille, puissance, et désormais maîtrise technique en progression constante : le Sénégal dispose d’un effectif complet et mieux préparé qu’aux éditions précédentes.
L’approche adoptée par l’encadrement repose sur une idée claire : exploiter les phases de transition, tout en développant davantage d’initiatives en possession. Ce style équilibré, entre rigueur défensive et verticalité offensive, pourrait mettre en difficulté une équipe zambienne parfois friable dans son repli.
Un match au parfum de révélateur
Se présenter comme outsider dans ce type de confrontation est autant un positionnement stratégique qu’un état d’esprit assumé. Les Lionnes ne revendiquent pas encore le statut de favorite, mais elles entendent bousculer la hiérarchie. Selon les mots du sélectionneur, ce match a été préparé comme une finale. La victoire obtenue face à la RDC n’était pas une fin en soi, mais une rampe de lancement pour aller chercher des points plus décisifs encore.
En cas de succès face à la Zambie, le Sénégal validerait pratiquement son ticket pour les quarts de finale. Mais au-delà du résultat, c’est la manière qui sera scrutée : capacité à hausser le niveau, à résister à la pression, à assumer des ambitions nouvelles. Dans un tournoi aussi dense, ces tests successifs permettent de mesurer la maturité réelle d’un groupe. Et cette équipe, de plus en plus soudée, commence à afficher les signes d’un collectif qui croit à ses chances. Le rendez-vous est pris.