
La Direction des Sports a décidé de suspendre le calendrier de l’Assemblée générale élective devant aboutir à la création de la Fédération Sénégalaise de Lutte. La décision fait suite aux contestations de plusieurs acteurs, qui remettaient en cause la fiabilité de la liste provisoire des associations habilitées à voter. Pour restaurer la confiance, le ministère annonce de nouvelles mesures de contrôle et de supervision. L’objectif affiché est de sécuriser un processus considéré comme déterminant pour l’avenir de la discipline.
Des contestations persistantes
Depuis plusieurs semaines, l’Association nationale des lutteurs du Sénégal (Anls), dirigée par Gris Bordeaux, multiplie les réserves quant à la représentativité de la lutte avec frappe dans la future fédération. Ses responsables dénoncent une procédure qui favoriserait d’autres formes de lutte et demandent une meilleure implication des pratiquants. Ces critiques ont contribué à alimenter les tensions autour de la liste des associations appelées à voter, perçue comme incomplète et partiale par une partie des acteurs.
Des ajustements pour restaurer la confiance
Face à cette situation, la Direction des Sports a notifié au président du CNG, Malick Ngom, la suspension du chronogramme initial. Elle prévoit de vérifier les affiliations des associations en lien avec les comités régionaux et de créer une commission électorale autonome chargée de superviser l’ensemble du processus. Ces mesures visent à donner plus de crédibilité au futur scrutin et à renforcer la légitimité de la Fédération qui en découlera.
Cette suspension, loin de marquer un recul, pourrait offrir une occasion d’assainir le climat et de construire un cadre institutionnel plus inclusif. Pour les lutteurs et les autres parties prenantes, l’enjeu dépasse la simple organisation d’un vote : il s’agit de définir la place et le rôle de chaque forme de lutte dans l’avenir sportif du Sénégal.