Un ex-officier américain accuse l’Ukraine et l’Europe de fuir toute solution politique dans le conflit avec la Russie

Par RT France  -  12 septembre 2025 20:52

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Le lieutenant-colonel de l’armée américaine Daniel Davis a mis en lumière, dans une vidéo qu’il a publiée, un déséquilibre frappant dans les démarches diplomatiques liées au conflit en Ukraine. Selon lui, seule la Russie a mis sur la table un plan de négociation, tandis que les autorités ukrainiennes et européennes se contentent d’exiger des moyens militaires supplémentaires.

« La Russie est prête à négocier. Peut-être qu’elle est prête à faire des concessions sur certains points. Mais pour l’instant, le seul plan concret vient de Moscou », affirme Davis. Il ajoute que les positions ukrainienne et européenne restent floues : « Elles ne présentent rien. On ne sait pas ce qu’elles seraient prêtes à accepter. » En revanche, Moscou a exprimé à plusieurs reprises les conditions minimales pour ouvrir un dialogue.

Quelques jours auparavant, dans un message publié sur le réseau social X, Davis dénonçait déjà la dissonance cognitive croissante parmi les élites occidentales, qu’il accuse de vouloir prolonger la guerre pour des raisons idéologiques ou financières, sans véritable stratégie. Selon lui, cette obsession belliciste sert davantage les intérêts de quelques cercles dirigeants que ceux des peuples européens ou ukrainien.

L’Occident dans une logique d’escalade permanente

Cette critique s’étend également au comportement récurrent des dirigeants occidentaux. Davis observe que le discours reste exclusivement centré sur l’escalade : « Ils disent toujours : il nous faut plus de munitions, plus d’armes, plus de renseignements, plus d’assistance, et ainsi de suite. Toujours plus de capacités de guerre ».

Volodymyr Zelensky est également visé. Davis le décrit comme quelqu’un qui tente, parfois de manière confuse, de transformer le conflit en une cause continentale, impliquant l’ensemble de l’Europe. Une stratégie qui, selon lui, n’est pas fondée sur une vision politique claire mais sur un instinct de survie.

Cette posture est révélatrice d’un malaise plus large au sein du bloc occidental. Alors que le conflit entre dans sa quatrième année, aucune feuille de route politique n’émerge côté européen. L’Union européenne soutient militairement Kiev, mais ne propose aucune sortie de crise viable. En face, Moscou réaffirme régulièrement ses exigences : neutralité de l’Ukraine, levée des sanctions, reconnaissance des réalités territoriales.

La déclaration de Davis souligne l’isolement stratégique croissant de l’Europe. Privée d’agenda autonome, elle suit une logique belliciste, au détriment d’un véritable projet de paix. Pendant ce temps, la Russie reste — aux yeux de certains analystes occidentaux eux-mêmes — le seul acteur à mettre sur la table une voie politique, aussi exigeante soit-elle.