Le virus du Nil se propage en Europe, ce qu'il faut savoir !

Par lanouvelletribune  -  13 septembre 2025 20:46

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Le virus du Nil occidental est une infection transmise par les moustiques, souvent silencieuse, mais parfois redoutable. La majorité des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, ou seulement de la fièvre, des maux de tête et une fatigue persistante. Dans de rares cas, l’infection peut provoquer de graves atteintes neurologiques, comme une méningite ou une encéphalite, pouvant entraîner la mort. Il n’existe pas encore de traitement spécifique pour éliminer le virus. La prise en charge repose essentiellement sur le soulagement des symptômes et la surveillance médicale des formes sévères. Cette réalité, connue depuis plusieurs décennies, rend chaque flambée épidémique particulièrement préoccupante.

L’Europe face à une diffusion inattendue

En 2025, plusieurs pays européens sont directement touchés par cette menace. L’Italie déplore déjà une trentaine de décès liés au virus, tandis que la France a enregistré 23 cas confirmés cet été. Ce chiffre peut sembler modeste, mais il suffit à montrer que l’Hexagone est loin d’être épargné. Signe inquiétant : pour la première fois, des contaminations ont été identifiées en Île-de-France, alors que jusqu’ici les foyers étaient concentrés dans le sud, notamment dans le Var et l’Hérault.

Cette extension géographique illustre un changement de dynamique. Le virus ne reste plus cantonné aux zones méditerranéennes, il gagne désormais des régions où l’on ne s’attendait pas à le voir apparaître. La circulation du virus s’appuie sur les moustiques, dont la présence s’intensifie dans des zones plus tempérées grâce au réchauffement climatique.

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Une vigilance qui doit s’adapter

En 2024, la France avait recensé 38 cas autochtones. Cette année, leur nombre est plus faible, mais la nouveauté de l’Île-de-France marque une évolution bien plus significative que le simple décompte des cas. Elle met en évidence que les grandes villes et les régions jusque-là considérées comme secondaires deviennent aussi vulnérables.

Pour les autorités sanitaires, cela implique un travail accru de surveillance et d’information du public, car la meilleure protection reste la prévention contre les piqûres de moustiques. Le virus du Nil occidental rappelle que certaines maladies dites “tropicales” ne sont plus confinées à des continents lointains. Leur présence en Europe est devenue un fait durable. Les épisodes récurrents de ces dernières années laissent entrevoir une tendance qui ne devrait pas s’inverser de sitôt.