
Le Maroc a précisé les modalités d’accueil des supporters et voyageurs africains pour la Coupe d’Afrique des Nations prévue du 25 septembre 2025 au 26 janvier 2026. L’introduction d’une Autorisation électronique de voyage et d’un dispositif centralisé via une application mobile marque une étape inédite. Les pays concernés devront anticiper leurs démarches avant le départ. L’enjeu principal demeure la fluidité des arrivées et la sécurisation des accès aux stades.
Une autorisation préalable obligatoire pour plusieurs pays
Les autorités marocaines ont annoncé que les visiteurs issus de pays tels que l’Algérie, le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Togo et la Tunisie devront obtenir une Autorisation Électronique de Voyage au Maroc (AEVM) avant leur arrivée. Cette formalité sera exigée à l’embarquement et à l’entrée sur le territoire. Contrairement aux procédures habituelles, ce document sera délivré gratuitement par voie électronique et sans passage par les consulats. Certaines catégories, comme les détenteurs de passeports diplomatiques, les résidents marocains munis d’un titre de séjour ou les voyageurs en transit, sont exemptées.
Un dispositif numérique a également été mis en place pour les supporters. L’application Yalla regroupera l’ensemble des démarches : demande d’autorisation, obtention du Fan ID et billetterie. L’accès aux stades sera conditionné à la présentation de ce Fan ID. Pour les voyageurs se rendant au Maroc pour d’autres motifs que la compétition, la demande se fera via le portail officiel, au moins 96 heures avant le départ. Ce système vise à éviter les engorgements aux frontières et à faciliter le suivi des flux touristiques.
La CAN, vitrine sportive et enjeu continental
La Coupe d’Afrique des Nations, organisée tous les deux ans, constitue l’événement sportif le plus suivi sur le continent. Elle rassemble 24 sélections nationales et attire des millions de spectateurs, sur place comme à la télévision. L’édition 2025 au Maroc s’inscrit dans une longue tradition, débutée en 1957, qui dépasse la dimension sportive. La CAN représente aussi une vitrine économique, en mobilisant les secteurs de l’hôtellerie, des transports et des services, tout en renforçant la coopération entre États africains.
Cette compétition génère un intérêt considérable auprès des diasporas africaines installées à l’étranger, renforçant l’image d’un rendez-vous fédérateur. Pour les pays hôtes, les retombées financières et symboliques sont importantes, et les infrastructures mises en place servent souvent au-delà de l’événement. C’est dans ce contexte que le Maroc a choisi de renforcer son cadre d’accueil avec des outils numériques. Des plateformes spécialisées suivront de près ces mesures afin de proposer aux voyageurs des conseils pratiques et actualisés.
En parallèle, l’application Yalla pourrait devenir une référence pour la gestion d’événements sportifs de grande ampleur. Elle centralise des services qui, auparavant, relevaient de multiples guichets. Ce modèle pourra être comparé aux pratiques d’autres compétitions internationales, ce qui constitue un sujet d’intérêt pour les analystes du sport et du tourisme. La mise en œuvre de ces procédures marque une étape clé dans la préparation de la CAN 2025, alors que le Maroc se prépare à accueillir des centaines de milliers de visiteurs africains et internationaux.