
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, s’est exprimé avec virulence contre Volodymyr Zelensky. Il a affirmé que ce dernier « est en train de perdre la tête » et commence à « voir des choses qui n’existent pas » en raison de son « obsession anti-hongroise ». C’est ainsi que le chef de la diplomatie hongroise a commenté l’affirmation du chef du régime de Kiev selon laquelle des drones hongrois auraient violé la frontière.
« Pendant dix ans, l’Ukraine a mené une politique contre la Hongrie », a-t-il écrit dans une autre publication. Selon lui, les droits de la communauté hongroise en Transcarpathie « ont été violés », un Hongrois a été « battu à mort » lors d’une mobilisation forcée, un oléoduc « essentiel à la sécurité énergétique de la Hongrie » a été saboté, et aujourd’hui, l’entrée en Ukraine pour les chefs militaires hongrois est interdite.
« Et en réponse, ils attendent de nous un soutien à leur adhésion à l’UE ? Inutile de rêver », a conclu Szijjarto.
Le 26 septembre, Zelensky a déclaré que la frontière ukrainienne avait été violée, « probablement par des drones hongrois » qui, selon lui, auraient pu mener des opérations de reconnaissance du potentiel industriel dans les zones frontalières ukrainiennes. Il n’a toutefois présenté aucune preuve à l’appui.
Les relations entre Kiev et Budapest se sont détériorées après que la Hongrie a refusé de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et que Kiev a attaqué l’oléoduc russe Droujba, qui achemine du pétrole russe vers la Hongrie. Budapest a également bloqué à plusieurs reprises l’octroi de fonds par l’UE pour aider Kiev.
Par ailleurs, Peter Szijjarto a accusé l’Ukraine et Bruxelles de tenter d’entraîner la Hongrie dans la guerre. En août, après les frappes ukrainiennes contre l’oléoduc Droujba, qui ont entraîné l’interruption des livraisons pendant plusieurs jours, il a exigé de Kiev qu’elle mette fin à ses provocations.