Afrique : le Japon met fin à un programme de coopération après une polémique

Par lanouvelletribune  -  26 septembre 2025 19:17

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Le programme « Africa Hometown » de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) visait à renforcer les échanges entre le Japon et plusieurs pays africains. Présenté lors de la Conférence de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), il proposait de rapprocher des collectivités locales des deux continents. Mais des malentendus ont rapidement éclaté, entraînant l’arrêt du projet.

Un projet de rapprochement devenu source de controverse

Le dispositif prévoyait d’associer quatre villes japonaises à des pays africains : Kisarazu avec le Nigeria, Nagai avec la Tanzanie, Sanjō avec le Ghana et Imabari avec le Mozambique. L’objectif était de favoriser des partenariats locaux dans les domaines éducatif, culturel et économique.

Cependant, des rumeurs relayées sur les réseaux sociaux et dans certains médias ont laissé croire que l’initiative ouvrait la voie à un visa spécial pour les ressortissants de ces pays. Le terme « hometown » a alimenté les confusions : dans certains articles, il a été interprété comme une forme de dédicace ou de cession des villes japonaises aux pays africains.

Au Japon, plusieurs municipalités ont signalé avoir reçu de nombreux appels d’habitants inquiets, craignant une vague d’immigration. Des discours alarmistes ont circulé en ligne, poussant la JICA à clarifier qu’aucune mesure d’accueil spécifique ni d’octroi de visas n’était prévue.

La fin du programme et les enseignements tirés

Face à la polémique persistante, la JICA a décidé d’abandonner le projet, estimant que le contexte ne permettait plus de le mener sereinement. L’agence a souligné que l’initiative n’avait pour but que de promouvoir les échanges culturels et le dialogue entre les sociétés civiles.

Cet épisode montre la nécessité d’une communication claire dans les projets internationaux. Il met en évidence les risques de désinformation, notamment lorsqu’un projet touche à des questions sensibles comme la mobilité des personnes. La polémique souligne aussi l’importance de maintenir la confiance entre partenaires, condition indispensable au succès des coopérations futures entre l’Afrique et le Japon.