
Le Championnat National d’Aviron 2025, annoncé comme un temps fort du calendrier sportif, a tourné au fiasco. Là où l’on attendait une mobilisation générale, seules deux formations ont répondu présentes. La majorité des clubs, arbitres et même certains membres du comité exécutif ont choisi de boycotter la compétition. Un geste fort, qui interroge et met en lumière un malaise plus profond.
Selon plusieurs acteurs du milieu, ce boycott ne serait pas un simple désistement, mais le reflet d’un ras-le-bol face à une gouvernance contestée. De nombreux acteurs estiment ne plus être associés aux décisions structurantes pour leur discipline. Ces accusations traduisent une fracture inquiétante entre la base et les instances dirigeantes.
Un signal d’alarme pour les autorités
La situation actuelle dépasse le simple cadre sportif. Plusieurs voix soulignent la nécessité pour les autorités de tutelle, en particulier le Ministère des Sports et le Comité National Olympique et Sportif Béninois (CNOSB), de s’impliquer davantage. À ce stade, une mission d’audit indépendante suivie d’une refonte de la gouvernance apparaît indispensable pour restaurer la confiance. L’aviron béninois mérite des règles respectées, une gestion transparente et des athlètes soutenus.
Sans cela, les efforts consentis par les pratiquants et encadreurs risquent de rester vains. Le boycott massif de ce championnat national n’est pas anodin. Il traduit l’urgence d’un sursaut collectif. La balle est désormais dans le camp des autorités compétentes : soit elles prennent les mesures nécessaires pour assainir la gestion de la FBA, soit l’aviron béninois continuera de s’enfoncer dans une crise dont les premières victimes seront les athlètes eux-mêmes.