Iran : une famille israélienne porte plainte à la CPI

Par lanouvelletribune  -  30 septembre 2025 14:43

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Depuis 2024, Israël campe sur une ligne rouge : aucun dialogue avec la Cour pénale internationale (CPI), surtout après l’émission de mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et Yoav Gallant. Cette posture intransigeante s’inscrit dans un contexte régional déjà surchauffé, où les tensions avec l’Iran atteignent des sommets.

Accusé par Tel-Aviv et Washington de chercher à se doter de l’arme nucléaire, Téhéran a récemment essuyé des frappes conjointes israélo-américaines, censées saboter ses ambitions atomiques. Une escalade qui transforme le Moyen-Orient en poudre. Dernier épisode en date ? Une plainte déposée devant la CPI, qui vise directement Téhéran. En toile de fond, le soutien présumé de l’Iran au Hamas, un allié encombrant qui attise les braises d’un conflit sans fin.

L’Iran dans le collimateur de la CPI

Un membre de la famille Bibas a saisi la CPI, accusant l’Iran de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide. Dans le viseur : le guide suprême Ali Khamenei et un haut gradé des Gardiens de la révolution, soupçonnés d’avoir orchestré, via le Hamas, des attaques ciblant des civils israéliens. Les preuves ? Des déclarations du Hamas lui-même, des rapports américains, et un faisceau d’indices pointant vers un soutien logistique et financier iranien.

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Le drame des Bibas cristallise l’horreur de cette guerre. Shiri et ses deux enfants, Ariel et Kfir, ont été assassinés en captivité, tandis que leur père, Yarden, a été libéré plus tôt cette année. Leur histoire, devenue un symbole en Israël, alimente une machine judiciaire qui pourrait bien forcer l’Iran à rendre des comptes, même si Téhéran, qui n’a jamais ratifié le Statut de Rome, rejette en bloc ces accusations, qualifiées de « manipulation politique« .

Une bataille juridique aux répercussions mondiales

Même si l’Iran se retranche derrière son statut de non-signataire, la CPI pourrait étendre son enquête, arguant de sa compétence sur les crimes commis à Gaza. Un scénario qui braquerait encore davantage les projecteurs sur le rôle de Téhéran dans la région. Une plainte qui suscite toutefois quelques interrogations étant donné que l’exécutif israélien a plusieurs fois annoncé qu’il ne reconnaissait pas la CPI et son autorité. De son côté, la Cour Pénale Internationale reste ouverte et prend soin de recueillir les plaintes qui sont déposées à son endroit.