Algérie : un rendement historique pour la production céréalière

Par lanouvelletribune  -  1 octobre 2025 15:31

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Les pays riches en pétrole s’appuient depuis des décennies sur la rente des hydrocarbures pour faire fonctionner leurs économies. Mais cette dépendance rend vulnérable face aux fluctuations des prix mondiaux et aux transitions énergétiques en cours. Plusieurs États cherchent donc à diversifier leurs ressources, et l’Algérie ne fait pas exception. Si le pétrole et le gaz restent dominants, le pays veut bâtir une nouvelle force dans l’agriculture, secteur stratégique pour réduire la dépendance aux importations alimentaires.

Constantine, locomotive de la filière céréalière

La saison agricole 2024-2025 a marqué un tournant. Constantine, déjà connue pour ses terres fertiles, a enregistré une récolte de 2,1 millions de quintaux de céréales, un niveau jamais atteint depuis l’indépendance. Le blé dur représente plus de la moitié de ce volume, avec près de 1,28 million de quintaux issus de 90.000 hectares cultivés. Cette performance, qualifiée d’historique par les autorités, a placé la wilaya au rang de référence nationale pour la filière.

L’opération de stockage illustre l’ampleur du succès : à ce jour, 1,84 million de quintaux ont été déposés dans les silos, et le processus doit se poursuivre jusqu’à la fin septembre. Au-delà des chiffres, cette récolte symbolise l’ambition du pays de transformer son agriculture en véritable pilier économique.

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Modernisation et autosuffisance alimentaire

Si un tel rendement a été possible, c’est en grande partie grâce à la modernisation des pratiques agricoles. Extension des superficies cultivées, irrigation optimisée et mécanisation ont permis de franchir un cap. L’usage accru des technologies et de l’innovation a donné à Constantine une longueur d’avance, que les autorités souhaitent reproduire dans d’autres régions.

Pour l’Algérie, la réussite de cette campagne traduit une stratégie plus large : réduire la dépendance aux importations céréalières et avancer vers l’autosuffisance alimentaire. Dans un pays longtemps perçu comme dépendant de la rente pétrolière, voir les champs de blé concurrencer les barils de brut est une image forte.

Alger semble avoir trouvé dans l’agriculture un levier concret pour diversifier ses sources de richesse. Si la manne pétrolière reste essentielle, la récolte historique de Constantine rappelle qu’une autre voie est possible. En misant sur ses terres et sur la modernisation de ses pratiques, le pays montre que l’avenir économique ne se joue pas uniquement dans les sous-sols, mais aussi dans les sillons tracés à la surface.

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