USA : pourquoi la Chine inquiète particulièrement un commandant ?

Par lanouvelletribune  -  2 octobre 2025 04:58

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La Chine affiche désormais une ambition militaire sans précédent, étendant son influence bien au-delà des frontières terrestres pour s’imposer comme un acteur dominant dans l’espace. Ce domaine, autrefois réservé à une poignée de nations, est devenu un enjeu clé de puissance, où Pékin défie ouvertement la suprématie historique des États-Unis.

Grâce à des investissements colossaux, la Chine développe des technologies spatiales de pointe, transformant l’orbite terrestre en un nouveau théâtre d’opérations stratégiques. Cette montée en puissance, perçue comme une menace directe par Washington, force les grandes puissances à repenser leur doctrine de défense et leur souveraineté technologique.

L’Europe s’organise face à la nouvelle donne spatiale

Conscients de l’urgence, les pays européens ajustent leur posture. La France a officiellement élevé l’espace au rang de priorité sécurité nationale, l’intégrant pleinement dans sa stratégie de défense. L’Allemagne, de son côté, a franchi un cap en allouant 35 milliards d’euros à un programme spatial militaire ambitieux, destiné à contrer les risques émanant notamment de la Chine et de la Russie.

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Ces initiatives reflètent une volonté commune : éviter un retard technologique qui pourrait compromettre leur autonomie stratégique. Dans un contexte où la maîtrise de l’espace conditionne la supériorité opérationnelle, l’Europe cherche à se doter des moyens de ses ambitions, entre innovation et coopération transatlantique.

L’Amérique sous pression : la Chine, première menace spatiale

C’est exactement le même ressenti côté américain. Lors d’une intervention marquante le 24 septembre 2025, le lieutenant-général Douglas Schiess, à la tête de l’US Space Force, a désigné Pékin comme le principal danger pour les intérêts spatiaux américains. Selon lui, la Chine déploie à un rythme effréné des systèmes orbitaux offensifs, capables de projeter sa puissance bien au-delà des frontières traditionnelles.

En exploitant des satellites polyvalents et des technologies de contre-espace (brouillage, leurrage, manœuvres agressives), elle peut désormais menacer les infrastructures critiques américaines sans déclencher de conflit ouvert. Des engins comme les SJ-21 et SJ-25, conçus pour des missions d’inspection ou de neutralisation, illustrent cette stratégie d’intimidation discrète mais efficace.

Un arsenal spatial aux multiples facettes

Pékin mise sur une approche hybride, combinant des outils civils et militaires pour brouiller les lignes. Son système de navigation BeiDou, rival du GPS, et ses satellites d’observation ultra-performants lui offrent une capacité de frappe globale et précise. Mais c’est dans le domaine du contre-espace que la Chine innove le plus : perturbations électromagnétiques, cyberattaques ciblées ou interceptations orbitales font partie de son arsenal. Ces méthodes, souvent non destructives, lui permettent de saboter les opérations adverses tout en évitant une escalade directe.

La riposte américaine : résilience et dissension

Pour contrer cette offensive, les États-Unis structurent leur réponse autour de trois piliers : des constellations de satellites miniaturisés (moins vulnérables aux attaques), un renforcement des capacités de renseignement, et une doctrine de contrôle spatial mêlant moyens cinétiques et non cinétiques. Les prochaines années s’annoncent donc particulièrement riches en matière de développement militaire.

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