Manifestations au Maroc : un proche de Tebboune vise le Roi, nouvelle polémique

Par lanouvelletribune  -  6 octobre 2025 02:52

Image placeholder

Le Maroc est secoué depuis quelques jours par des manifestations principalement menées par le collectif GenZ212. Ces rassemblements, débutés le 27 septembre, réclament des réformes sociales et politiques, et ont été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre. Le 4 octobre, Abdelkader Bengrina, un proche du président Abdelmadjid Tebboune, a lancé un appel aux Marocains qui a suscité de vives réactions. La situation met en évidence les tensions autour des manifestations et les interventions extérieures perçues.

Déclaration d’Abdelkader Bengrina

Lors d’une conférence de presse le 4 octobre, Abdelkader Bengrina, chef du parti algérien Al Bina et soutien de Tebboune, a déclaré aux Marocains : « Marchez vers le palais royal et mettez fin à la normalisation maintenant ! ». Le site Le360 considère ce discours comme une ingérence dont fait preuve le régime algérien vis-à-vis du Maroc . Selon le média, Bengrina et ses soutiens «peuvent continuer de fantasmer sur un soulèvement contre la monarchie multiséculaire au Maroc », mais ils « ne sont pas en mesure de comprendre que la Nation marocaine est consubstantielle à la Royauté dont la première dynastie remonte à 788 ». Le site ajoute que l’Algérie devrait plutôt se concentrer sur ses propres enjeux internes, soulignant un possible soulèvement à venir dans son pays.

Circonstances des manifestations au Maroc

Depuis le 27 septembre, les mobilisations au Maroc se déroulent dans plusieurs villes, dont Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger. Les participants, principalement des jeunes du collectif GenZ212, réclament une amélioration des services publics, une plus grande participation politique et un meilleur futur pour tous. Selon Le360, les sit-in rassemblent généralement moins de 1 000 personnes. Le média précise que, contrairement à ce que certains pourraient craindre, la jeunesse marocaine manifeste son attachement à son pays et à sa couronne, refusant l’exil.

Publicité

Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont marquées par des tensions historiques liées à des différends territoriaux et politiques. Depuis la guerre des Sables en 1963 et la question du Sahara occidental, où le Maroc revendique le territoire et l’Algérie soutient le Front Polisario, les deux pays connaissent des relations bilatérales tendues. Ces divergences, renforcées par des enjeux géopolitiques régionaux et des rivalités, ont parfois conduit à des ruptures diplomatiques et maintiennent un climat de méfiance dans le Maghreb.

Les déclarations de Bengrina interviennent dans une situation sensible des relations entre le Maroc et l’Algérie. L’ingérence perçue par le Maroc renforce les frictions et souligne les différends persistants sur la politique intérieure et extérieure, y compris les positions sur la normalisation avec certains partenaires internationaux. Ces tensions pèsent sur les échanges bilatéraux et alimentent le débat sur la stabilité régionale et les interactions politiques entre les deux pays.

Articles similaires

  • → Algérie - UE : le dialogue reprend entre méfiance et diplomatie
  • → Algérie : vers la fin de la dépendance en minerai de fer dès 2026
  • → Maroc : comment les tarifs douaniers de Trump propulsent un géant américain vers le Royaume
  • → Gazoducs avec le Nigeria: le Maroc prend une avance sur l'Algérie
  • → Tunisie : un homme condamné à mort pour des posts Facebook critiques envers Kaïs Saïed
Partager : 📘 Facebook ⚡ X 💬 WhatsApp ✈️ Telegram