Or en Afrique : le Niger nationalise une mine détenue par un groupe australien

Par lanouvelletribune  -  6 octobre 2025 14:00

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Suite au coup d’État militaire survenu en juillet 2023 et ayant évincé Mohamed Bazoum de la présidence, le Niger est au pouvoir du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). La junte, aujourd’hui, cherche à mettre fin à certaines collaborations avec entreprises et puissances étrangères. Le gouvernement au pouvoir entend donc nationaliser et reprendre la main sur les ressources naturelles.

La dernière décision en date concerne la Société des mines du Liptako (SML), principale exploitation aurifère du pays, jusqu’alors contrôlée par le groupe australien McKinel Resources Limited.

La SML, reprise par les autorités nigériennes

Cette entreprise a effectivement été accusée par les autorités, d’irrégularités dans sa gestion, notamment environnemental. S’ajoutent des accusations de négligences à l’encontre des populations locales, et enfin, d’optimisation fiscale défavorable à l’État.

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Dans les faits, le gouvernement au pouvoir dénonce un modèle de partenariat parfaitement déséquilibré. Les retombées financières pour le Niger seraient marginales et empêcheraient le pays de vraiment bénéficier et profiter des ressources à disposition.

L’État, à travers sa décision, réaffirme sa volonté de corriger les déséquilibres historiques et de réallouer les profits vers des projets nationaux. Ce mouvement s’inscrit dans une logique plus large. Il y a quelques mois, le Niger toujours avait décidé de mettre au ban l’entreprise française Orano, spécialisée dans l’exploitation d’uranium, suscitant d’ailleurs sa colère.

Vers un modèle sahélien de souveraineté ?

Ces décisions prisent par le pouvoir en place dessinent les contours d’une nouvelle doctrine. En effet, dans cette région de l’Afrique subsaharienne, les États reprennent la main sur leur politique économique et plus globalement, sur leur avenir. Pour le Niger, cette trajectoire représente une rupture avec le passé, mais aussi un pari risqué. En effet, il faudra se montrer attractif auprès des investisseurs internationaux, disposant de ressources et d’un véritable savoir-faire, tout en étant capable de faire preuve d’une totale transparence sur les projets et les ambitions à moyen et à long-terme.

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