
Beaucoup s’interrogent encore sur l’ampleur réelle de la conquête russe en Ukraine. La question, longtemps alimentée par des déclarations contradictoires et des estimations difficiles à vérifier, vient de recevoir une réponse directe de Vladimir Poutine. À l’occasion d’une rencontre avec ses chefs militaires à Moscou, le président russe a dévoilé de nouveaux chiffres sur les territoires passés sous contrôle de son armée.
À l’occasion de son 73ᵉ anniversaire, le dirigeant russe a affirmé, que les forces de Moscou avaient consolidé leur position sur le front et pris le dessus sur les troupes adverses. Selon les chiffres présentés, près de 5 000 km² de territoires seraient désormais passés sous contrôle russe. Une communication qui confirme la volonté du Kremlin de poursuivre ses objectifs militaires, en dépit de la pression occidentale.
Poutine revendique de nouveaux gains territoriaux
Réuni avec ses commandants à Moscou, le président russe a déclaré que ses troupes avaient « pris l’avantage » sur le terrain, affirmant que l’armée russe gardait l’initiative stratégique complète. D’après les données présentées, environ 4 900 km² et plus de deux cents localités auraient été conquis au cours de l’année. Ces annonces, relayées par des médias proches du pouvoir, reflètent une communication visant à souligner la progression continue de la Russie dans l’est et le sud du pays.
L’objectif initial fixé en février 2022 demeure inchangé : neutraliser les capacités militaires de l’Ukraine et changer la nature de son pouvoir. Moscou estime qu’en 2025, la superficie contrôlée atteindra près de 1 % du territoire ukrainien, soit environ un cinquième de l’ensemble du pays. Ces estimations, difficiles à vérifier de manière indépendante, montrent la stratégie de consolidation territoriale engagée depuis près de trois ans.
Le Kremlin maintient le cap malgré l’isolement
Depuis le début du conflit, la Russie subit de fortes sanctions économiques, financières et diplomatiques imposées par les États-Unis et l’Union européenne. Celles-ci visaient à freiner son effort de guerre et à réduire ses revenus issus de l’énergie. Pourtant, Vladimir Poutine n’a jamais infléchi sa ligne politique. Malgré la suspension de nombreux échanges commerciaux et l’exclusion de la Russie de plusieurs institutions internationales, le Kremlin continue de présenter son intervention comme une réponse à des « menaces extérieures » et à l’expansion de l’OTAN à ses frontières.
Cette résistance s’appuie aussi sur de nouveaux partenariats, notamment avec la Chine, l’Inde ou l’Iran, qui compensent partiellement la perte d’accès aux marchés occidentaux. Sur le plan intérieur, les autorités russes insistent sur l’autonomie retrouvée de leur économie et sur la « stabilité » du front militaire. Les discours officiels, relayés par les médias d’État, s’emploient à démontrer que la Russie progresse sur ses objectifs à long terme.
Les propos du chef du Kremlin marquent ainsi une nouvelle étape dans la guerre en Ukraine. En mettant en avant l’étendue des territoires contrôlés et la confiance retrouvée de son armée, Moscou entend montrer que sa stratégie reste inchangée, plus de trois ans après le début de l’offensive.
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