Après la Chine et la Russie, les USA ont un projet spécial sur la Lune

Par lanouvelletribune  -  8 octobre 2025 18:26

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L’exploration lunaire entre dans une nouvelle phase stratégique. Après les annonces conjointes de la Russie et de la Chine sur leur station de recherche lunaire, les USA ont récemment dévoilé à leur tour un plan ambitieux piloté par l’agence américaine de la Défense. L’institution veut transformer la Lune en espace économique viable à moyen terme. Ce programme, baptisé LunA-10, vise à jeter les bases d’une économie spatiale durable, ouverte à la recherche, à la logistique et à la technologie. L’enjeu dépasse la conquête scientifique : il s’agit de bâtir une infrastructure interopérable capable de soutenir des activités commerciales sur le long terme.

La DARPA trace les contours d’une économie lunaire

Sous l’impulsion de la DARPA, les USA entendent poser les fondations d’un marché lunaire structuré. En outre, d’après Science et vie, l’agence élabore un plan stratégique détaillant les conditions nécessaires à l’émergence d’une économie autonome sur le sol lunaire. L’initiative LunA-10 définit les priorités : assurer la production d’énergie, organiser la logistique, développer des systèmes de communication et garantir une navigation fiable. Un document de référence est en cours de finalisation pour servir de guide opérationnel aux futurs acteurs publics et privés.

Le but est de faire de la Lune un laboratoire économique capable de soutenir la présence humaine et robotique. Les USA envisagent déjà une série de partenariats industriels pour concevoir des modules d’énergie et de transport adaptés à l’environnement lunaire. Des discussions préliminaires avec plusieurs entreprises du secteur spatial privé, déjà impliquées dans le programme Artemis, pourraient aboutir à des collaborations concrètes. L’idée d’une « chaîne logistique lunaire » suscite également l’intérêt d’universités et de centres de recherche, qui souhaitent contribuer à la définition des standards techniques.

La Lune, entre fascination ancestrale et nouvel enjeu stratégique

Depuis des millénaires, la Lune fascine les civilisations humaines. Symbole de cycles et de mystères, elle a inspiré les mythes, guidé les calendriers et nourri la curiosité scientifique. Le premier grand tournant est survenu en 1969 avec la mission Apollo 11, marquant la première empreinte humaine sur le sol lunaire. Ce moment historique a ouvert la voie à des décennies de recherche sur la composition de la surface, les conditions de vie et les possibilités d’exploitation des ressources. Aujourd’hui, l’intérêt se déplace vers des objectifs économiques concrets : extraire des minéraux rares, produire de l’énergie solaire ou établir des bases permanentes. Plusieurs documents publics de la NASA et d’organismes internationaux précisent déjà le cadre juridique de ces ambitions, notamment les accords Artemis.

Parallèlement, la Chine et la Russie poursuivent leur coopération autour de l’International Lunar Research Station (ILRS). Signé en 2021, leur protocole d’accord prévoit la création d’une base scientifique ouverte aux partenaires internationaux. Cette station, alimentée potentiellement par une source d’énergie nucléaire, devrait voir le jour entre 2033 et 2035. Pékin et Moscou affirment vouloir promouvoir l’usage pacifique de l’espace tout en renforçant leurs capacités technologiques conjointes. Ce projet illustre la montée en puissance d’une compétition spatiale élargie, où la coopération reste teintée de rivalités économiques et stratégiques.

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