Burkina Faso: un drone de l’armée Française abattu par un gamin armé de lance-pierres

Par beninwebtv  -  21 novembre 2021 11:19

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Burkina Faso: un drone de l’armée Française abattu par un gamin armé de lance-pierres

Un jeune a été porté en triomphe samedi, à Kaya, ville située dans la province du Sanmatenga et la région du Centre-Nord au Burkina Faso, pour avoir abattu à l’aide de lance-pierres, un drone de surveillance appartenant à l’armée française, selon les manifestants qui ont bloqué pendant plus de 48 heures, un convoi de l’armée française en partance pour le Niger.

Le Burkina Faso a connu de vives manifestations çà et là, ces derniers jours, suite au drame d’Inata qui a fait 53 morts, dont 49 gendarmes. Après les mouvements d’humeur enregistrés à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, des protestataires ont bloqué la route à Kaya, à un convoi de l’armée française en provenance de la Côte d’Ivoire et qui faisait route vers le Niger. Face au blocus infranchissable de la population mobilisée, l’armée française a du se retrancher dans un parking à l’entrée de la ville de Kaya, le vendredi 19 novembre 2021.

Les tirs de sommation de l’armée française et l’intervention de l’armée locale n’ont pas suffit pour dissuader les manifestants qui réclament le départ des troupes françaises. Samedi, un drone de surveillance, appartenant à l’armée française, selon les manifestants qu’il survolait, a été abattu par un jeune armée de lance-pierres. Le drone descendu d’un coup semblable à un tir de sniper professionnel, a subi la maltraitance des manifestants qui l’ont endommagé sur le champs et ont porté en triomphe le jeune « tireur d’élite ».

Plus tard dans la journée, le gouverneur de la région a appelé au calme et à la retenue. « Le gouverneur de la région du Centre-Nord, Casimir Séguéda, et le Maire de Kaya ont rejoint dans l’après-midi, le lieu des manifestations. Le gouverneur a annoncé que ce samedi 20 novembre 2021, au nom du gouvernement, l’armée française ne passera pas une troisième nuit à Kaya et qu’elle quittera le territoire burkinabè, selon l’AIB qui informe que Casimir Séguéda a demandé aux manifestants de libérer le passage pour permettre au convoi militaire français de rebrousser chemin sur Ouagadougou. Aux dernières nouvelles, l’armée française a pu se rendre à Ouagadougou après plus de 48 heures de blocage.