Transports: Les nigériens pas prêts à revenir au Port de Cotonou

Par levenementprecis  -  12 janvier 2024 00:01

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« Nous ne pourrions pas, dans cette situation, vu les dommages que nous avons endossés, nous ne pourrions pas retourner vers ce port qui nous a fait du mal. » Ainsi s’exprimait ce jeudi 11 janvier 2024, Chaïbou Tchiombiano, secrétaire général du syndicat des commerçants importateurs et exportateurs du Niger. Interrogé par la BBC au cours d’une émission intitulé « Au cœur  de l’actualité », il a clairement signifié que le non retour des importateurs nigériens au port de Cotonou n’est pas seulement motivé par la fermeture de la frontière entre les deux pays. Au micro de BBC Afrique, il a indiqué que le coût du transport entre Cotonou et Niamey qui était de 35.000 F est aujourd’hui de 105.000 Fcfa. « Ce sont les pratiques anormales qui s’opèrent dans le port  qui sont nos problèmes », dit-il. Pour lui, entre Lomé et Niamey, les commerçants nigériens paient 65000 F, soit une différence de 50.000 f avec Cotonou. « Notre erreur à nous, opérateurs économiques, c’est que nous avons mis nos œufs dans un seul panier et le panier est tombé, a-t-il dit. Si nous avions pu diversifier les ports, on n’allait pas être dans cette situation. »  Le 27 décembre dernier, le port de Cotonou a annoncé la reprise de l’importation des marchandises destinées au Niger. Christophe Van den Branden, Directeur commercial du Port autonome de Cotonou, explique la décision de suspension en octobre des importations destinées au Niger par la congestion du port, du fait de l’accumulation des marchandises non traitées suite aux sanctions de la CEDEAO.  « Du fait qu’il y avait les sanctions de la CEDEAO, les marchandises ne pouvaient pas sortir du port autonome pour aller au Niger. Du coup, en ce moment-là, au mois d’octobre, on voyait une accumulation de marchandises à l’intérieur du port, et on risquait d’être congestionné complètement avec des marchandises à l’intérieur du port », explique-t-il. « On a vu que les marchandises à l’intérieur du port, on a pu les évacuer. Elles ont changé de destination. Elles ont été enlevées du port. Du coup, on voit qu’il y a de l’espace à l’intérieur du port. Donc on voit qu’il n’y a plus de raisons pour dire que les marchandises ne puissent plus venir. » Rappelons qu’à la suite du communiqué du port de Cotonou, la Chambre de commerce et d’industrie du Niger avait demandé aux importateurs  et aux exportateurs, de continuer à passer par le port de Lomé.

Olivier ALLOCHEME