Bénin : « Bien nourrir les enfants (…), c’est un impératif », Patrice Talon

Par lanouvelletribune  -  29 septembre 2025 10:51

Image placeholder

Cotonou a accueilli, les 27 et 28 septembre 2025, une conférence internationale sur la nutrition suivie d’une table ronde de mobilisation des ressources et des acteurs. L’événement, placé sous le leadership du président Patrice Talon, a réuni responsables politiques, experts et partenaires pour réfléchir à la nutrition comme levier stratégique de développement durable en Afrique.

Réunis au Sofitel Hôtel et à la Place de l’Amazone, les participants ont suivi un plaidoyer appuyé du chef de l’État béninois. Dans son discours d’ouverture, Patrice Talon a rappelé que la véritable richesse d’une nation repose sur ses ressources humaines et, plus encore, sur le potentiel cognitif de chaque individu. « La richesse principale, voire exclusive d’une Nation est sa ressource humaine », a-t-il déclaré, citant Jean Bodin pour souligner que la qualité de cette ressource dépend largement de la nutrition, surtout durant les 1 000 premiers jours de vie.

Le président a insisté sur l’impact direct de la malnutrition sur l’intelligence, la productivité et la prospérité collective. « Chaque enfant malnutri, c’est une intelligence fragilisée et limitée, une force perdue, un avenir compromis », a-t-il affirmé, en appelant à rompre la chaîne intergénérationnelle qui entretient la pauvreté en Afrique.

Publicité

Le Bénin, a rappelé le chef de l’État, a déjà engagé des actions fortes dans ce domaine. Après le programme d’alimentation scolaire, le gouvernement a lancé un ambitieux plan de supplémentation nutritionnelle destiné aux enfants issus de milieux défavorisés, de la conception jusqu’à l’âge de deux ans. L’objectif est clair : garantir un développement optimal du cerveau, du corps et des défenses immunitaires.

Au-delà des initiatives nationales, Patrice Talon a invité les États africains à inscrire la nutrition au cœur de leurs politiques publiques, tout en appelant à un engagement massif des partenaires techniques et financiers. Les familles, a-t-il souligné, ont également un rôle central à jouer en tant que « premières gardiennes de la santé et de l’avenir des enfants ».

Le chef de l’État béninois a enfin exprimé son espoir que cette rencontre marque « un tournant décisif » et débouche sur des engagements fermes. Pour lui, investir dans la nutrition, c’est créer les conditions d’une Afrique en meilleure santé, plus productive et capable de rattraper son retard sans dépendre des ressources minières ni de l’aide internationale.