
Après avoir connu des années d’instabilités socio-politiques, la Libye tente de relancer pas à pas son économie largement tributaire des hydrocarbures. Le pays figure parmi les plus grands producteurs de pétrole en Afrique. Depuis un certain temps, d’immenses efforts sont déployés afin de relancer la production de divers champs qui étaient à l’arrêt.
Après une décennie d’inactivité, le champ pétrolier de Mabruk va redémarrer ses opérations, marquant une étape clé dans les ambitions énergétiques de la Libye. D’après des sources concordantes, le site qui produisait en moyenne 34 000 barils par jour avant sa fermeture en 2015, a repris ses activités le 9 mars dernier avec un débit initial de 5000 barils par jour.
Ce redémarrage illustre la détermination du pays à maximiser son potentiel pétrolier et à atteindre une production de 2 millions de barils par jour d’ici 2026. La Libye, détentrice des plus grandes réserves prouvées de pétrole d’Afrique, reste un acteur stratégique du marché énergétique mondial. Cependant, son secteur pétrolier a été fortement perturbé ces dernières années par des conflits internes, des blocages d’installations et un manque d’investissements.
La réactivation du champ Mabruk symbolise donc une volonté politique et économique de stabiliser la production, condition essentielle pour assurer la croissance du pays. Ce projet s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation et d’augmentation des capacités de production. Les autorités libyennes comptent sur l’amélioration des infrastructures et l’attraction de nouveaux partenariats pour soutenir leur ambition de doubler la production d’ici deux ans.
Au-delà des défis techniques, la relance du champ Mabruk s’inscrit dans un contexte géopolitique complexe. La production pétrolière en Libye est souvent influencée par les tensions politiques entre factions rivales, ce qui impacte directement les exportations et les revenus du pays. Toutefois, en misant sur la stabilité et en renforçant la sécurité autour de ses infrastructures, Tripoli espère gagner la confiance des investisseurs étrangers et assurer un climat favorable à la croissance du secteur.