
L’annonce de la mort de Pape Mamadou Seck, ancien prisonnier politique accusé sous l’ère Macky Sall d’appartenir aux « forces spéciales », a suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux. Des membres du parti Pastef ont rendu hommage à ce fonctionnaire des Impôts et Domaines, figure connue dans les milieux militants.
Des hommages venus des rangs de Pastef
Depuis l’annonce de son décès, plusieurs patriotes membres de Pastef ont publié des messages saluant son engagement et rappelant son parcours de détenu politique. Ils l’ont présenté comme un « patriote » injustement stigmatisé et dont l’histoire reste liée à la période de forte tension politique que le pays a traversée.
A la suite de l’arrestation de Papa Mamadou Seck en juillet 2012, le Président Bassirou Diomaye Faye alors fonctionnaire aux impôts et domaine avait fait un post sur sa page Facebook pour dénoncer les accusations médiatiques contre son « collègue ». Ces accusations, selon les mots de l’actuel chef d’Etat, l’avaient présenté comme un « caïd » malgré son casier judiciaire vierge.
Un parcours marqué par des arrestations controversées
L’histoire de Pape Mamadou Seck rappelle celle de François Mancabou, un autre sénégalais accusé d’appartenir aux « forces spéciales » et décédé en garde à vue en juin 2022 après les manifestations liées à l’arrestation d’Ousmane Sonko. La mort de Mancabou avait suscité une large indignation et conduit récemment à des poursuites contre des civils et des policiers.
La disparition de Pape Mamadou Seck relance aujourd’hui les débats sur la mémoire des prisonniers politiques et sur la nécessité de clarifier les zones d’ombre entourant certaines affaires judiciaires de ces dernières années.