
Après plus de trente ans de vie commune et de combats politiques côte à côte, Laurent et Simone Gbagbo ont mis un terme à leur union. Leur divorce, officiellement prononcé en 2023 après une longue procédure judiciaire, est survenu à la suite de tensions personnelles persistantes. Des différends liés à des comportements jugés inappropriés et à des conflits répétés ont conduit à cette rupture, marquant non seulement la fin d’une relation privée mais aussi la redéfinition des trajectoires politiques des deux figures. Simone Gbagbo a ainsi lancé son propre parti, le Mouvement des Générations Capables (MGC), tandis que Laurent Gbagbo poursuit ses engagements sous de nouvelles alliances. Cette séparation personnelle et politique a rapidement trouvé un écho dans la préparation de la présidentielle de 2025.
Une décision judiciaire qui consolide l’autonomie politique
Alors qu’elle se prépare pour la présidentielle du 25 octobre, Simone Gbagbo a obtenu un succès symbolique. En soumettant son dossier, elle a choisi d’utiliser le nom « Simone Ehivet Gbagbo », intégrant son nom de naissance avec l’identité de son ancienne union. Le PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, a contesté cette mention afin d’éviter toute confusion pour les électeurs. Ce 8 septembre, le Conseil constitutionnel a toutefois estimé ne pas être compétent pour se prononcer sur cette question, permettant ainsi à l’ancienne première dame de conserver l’usage de son nom politique. Cette décision lui offre une première affirmation de son indépendance sur la scène électorale.
Une candidature qui se démarque
Simone Gbagbo se présente comme l’une des deux femmes parmi les cinq candidats à la présidentielle, un positionnement qui souligne son parcours singulier et sa capacité à se distinguer de son ex-mari. Sa candidature montre qu’elle souhaite se définir par ses propres choix et ses propres ambitions, loin de l’ombre politique de Laurent Gbagbo. Ce petit succès devant le Conseil constitutionnel montre sa volonté de mener sa campagne sur ses termes, en affirmant sa légitimité et son autonomie face aux défis électoraux et à l’histoire qui la lie à son ancien époux.
En dépit des obstacles, Simone Ehivet Gbagbo avance avec détermination, montrant que sa trajectoire politique est désormais indépendante et qu’elle entend peser sur le futur paysage politique ivoirien.