
Le Conseil municipal de Dakar a élu Abass Fall à la tête de la capitale avec 49 voix, après un scrutin tenu le 25 août 2025. Cette désignation, contestée par Barthélémy Dias, a été confirmée par la Cour suprême qui a rejeté son recours le 18 septembre. L’ancien édile, révoqué en décembre 2024, voit ainsi s’éteindre ses derniers espoirs de retrouver son poste. La capitale sénégalaise s’ouvre désormais à un nouveau chapitre politique.
Un vote décisif sous tension
Réunis fin août, les conseillers municipaux ont choisi Abass Fall, figure du Pastef, pour occuper le fauteuil de maire de Dakar. Avec 49 voix obtenues, il s’impose dans un climat de rivalité politique marqué par le contentieux entre l’ancien maire Barthélémy Dias et l’État. Ce dernier contestait toujours la légalité de sa révocation, intervenue en décembre 2024 après sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf. La décision de la Cour suprême, rendue publique ce jeudi, a scellé le sort de cette bataille judiciaire.
Ce jugement clôt plusieurs mois d’incertitude institutionnelle et met fin aux spéculations sur un éventuel retour de Barthélémy Dias. Pour Abass Fall, il s’agit désormais de transformer cette victoire politique en un mandat effectif, au service des Dakarois.
Une transition assumée par Abass Fall
Quelques jours avant la décision de la Cour suprême, Abass Fall avait déjà préparé le terrain. Le 6 septembre, il a présenté sa démission du gouvernement, où il occupait un portefeuille ministériel, pour se consacrer pleinement à sa nouvelle mission municipale. Les passations de service effectuées en début de semaine ont permis d’assurer une transition administrative, symbolisant son choix de prioriser le mandat local.
Ce repositionnement politique témoigne de la volonté du nouveau maire de donner un cap clair à la capitale. La question désormais est de savoir comment il articulera ses projets avec les grandes orientations nationales, notamment en matière de décentralisation et de planification urbaine.
La confirmation d’Abass Fall au poste de maire clôt un cycle marqué par les tensions judiciaires et ouvre la voie à une nouvelle ère de gestion municipale.