
L’édition 2025 de l’Indice Global d’Attractivité place cinq pays africains parmi les destinations privilégiées des capitaux étrangers. Maurice, l’Égypte et l’Algérie se retrouvent en tête du continent, suivis par le Maroc et la Côte d’Ivoire. Ce classement mondial, qui couvre 146 économies, évalue la stabilité économique, la gouvernance et la capacité d’innovation. Pour l’Afrique, il illustre les dynamiques contrastées entre pays en quête de diversification et États cherchant à consolider leur position. Les investisseurs observent de près ces tendances, qui pèsent sur les flux financiers attendus pour les prochaines années.
Les pays en tête du palmarès africain
Le rapport classe Maurice comme première destination africaine pour l’investissement, au 76e rang mondial. L’île enregistre un score de 30,4 points, ce qui la place parmi les économies dites “moyennement attractives”. L’efficacité de son système fiscal et la stabilité de ses institutions expliquent en partie ce résultat. Cette performance renforce la réputation de l’archipel dans l’océan Indien comme porte d’entrée vers l’Afrique subsaharienne, un atout régulièrement mis en avant dans les stratégies d’expansion des entreprises internationales.
À la deuxième place continentale, ex aequo, figurent l’Égypte et l’Algérie, toutes deux positionnées 78e à l’échelle mondiale avec un score de 30,0 points. Pour l’Algérie, ce classement marque une progression par rapport à l’année précédente, alors que son score était inférieur. Le pays d’Afrique du Nord bénéficie de l’importance de ses ressources énergétiques et des réformes engagées pour attirer des capitaux dans les infrastructures. L’Égypte, de son côté, s’appuie sur son marché intérieur de plus de 100 millions d’habitants et ses zones franches, qui continuent de séduire les investisseurs dans les secteurs manufacturiers et logistiques. Ces éléments sont régulièrement étudiés par les cabinets de conseil qui accompagnent les entreprises souhaitant s’implanter dans la région.
La quatrième place revient au Maroc, 85e mondial, avec un score de 27,5. Son économie diversifiée, qui combine agriculture, industrie automobile et projets d’énergies renouvelables, lui permet de rester dans le haut du tableau africain malgré un recul de quelques points par rapport à l’an passé. La Côte d’Ivoire complète le quinté de tête africain. Classée 89e sur 146 pays, elle bénéficie d’un dynamisme économique porté par les infrastructures et le secteur agricole. Ces résultats alimentent les comparaisons régionales et renforcent l’intérêt d’études spécialisées sur l’attractivité du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest.
Un continent suivi de près par les investisseurs
Depuis une dizaine d’années, l’Afrique attire un volume croissant d’investissements étrangers, en raison de son potentiel minier mais aussi de ses perspectives économiques globales. Le sous-sol du continent recèle des ressources stratégiques comme le cobalt, le lithium et l’or, indispensables aux industries mondiales de l’énergie et des technologies. Parallèlement, plusieurs pays se sont engagés dans des réformes visant à sécuriser le climat des affaires, à moderniser leurs systèmes bancaires et à renforcer leurs partenariats commerciaux. L’intégration progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) joue également un rôle, en ouvrant de nouvelles perspectives aux échanges intra-africains et en facilitant l’implantation de grands groupes. Ce contexte a encouragé la publication régulière d’études comparatives, utiles pour les investisseurs cherchant à cibler les zones les plus porteuses.
L’indice montre toutefois les limites auxquelles les économies africaines restent confrontées. Les faiblesses concernent l’innovation, l’efficacité des administrations et le développement du capital humain, autant de domaines où la compétition internationale est vive. Les États du Maghreb, notamment, ont connu un recul de leur score global au cours des deux dernières années, malgré une présence toujours affirmée dans le classement continental. Les réformes à venir et la capacité des gouvernements à diversifier leurs économies seront déterminantes pour consolider ces acquis.
Le classement 2025 confirme ainsi la place centrale de Maurice, de l’Égypte, de l’Algérie, du Maroc et de la Côte d’Ivoire dans l’attractivité africaine, tout en soulignant les marges de progression encore nécessaires pour rivaliser avec d’autres régions du monde.