Diabète : cette habitude quotidienne qui aggrave le danger

Par lanouvelletribune  -  22 septembre 2025 10:21

Image placeholder

Alors que les écrans occupent une place croissante dans nos vies, les spécialistes alertent sur les effets d’un quotidien trop statique. Selon des chercheurs et des praticiens en endocrinologie, rester assis de manière prolongée favoriserait le développement du diabète de type 2 rapporte Eating Well. Cette affection chronique, déjà en forte progression à l’échelle mondiale, pourrait être aggravée par des comportements devenus banals au travail comme à la maison. L’alerte intervient alors que plusieurs études internationales soulignent la gravité de l’inactivité prolongée. La vigilance est d’autant plus importante que les solutions préventives sont simples à intégrer au quotidien.

Les mécanismes invisibles de la sédentarité

Le risque de diabète n’est pas uniquement lié au sucre ou à l’hérédité. Selon l’endocrinologue Rachel Pessah-Pollak, la position assise prolongée réduit la capacité de l’organisme à absorber correctement le glucose. Moins sollicité, le corps devient progressivement moins réceptif à l’insuline, obligeant le pancréas à en produire davantage. Ce processus débouche, au fil du temps, sur une résistance à l’insuline, étape clé vers le diabète de type 2.

Au-delà de ce phénomène, la sédentarité entraîne aussi une hausse plus marquée de la glycémie après les repas. Il est normal que le taux de sucre augmente à ce moment, mais rester immobile ralentit le retour à la normale. À long terme, cette dérive fragilise plusieurs organes et favorise l’apparition de maladies chroniques. De courts déplacements après avoir mangé, comme deux minutes de marche, suffisent à améliorer l’équilibre métabolique. Des recommandations précises sur ces gestes simples pourront être intégrées dans des campagnes de santé publique.

Publicité

L’excès calorique, associé au manque d’activité, renforce encore ce cercle vicieux. Les dépôts de graisse, particulièrement au niveau de l’abdomen et du foie, accroissent les risques de troubles métaboliques : augmentation de la tension artérielle, du cholestérol et du diabète. Pour limiter ces dérives, l’experte recommande d’ajouter chaque semaine deux séances de musculation et de maintenir une alimentation équilibrée. Plusieurs programmes de prévention pourraient être détaillés dans des articles spécialisés accessibles au grand public.

Le diabète, une épidémie silencieuse

Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque l’organisme n’utilise plus correctement l’insuline. Cette hormone, produite par le pancréas, régule la quantité de sucre dans le sang. Dans le diabète de type 2, qui représente environ 90 % des cas, l’insuline est présente mais inefficace : le glucose s’accumule alors dans le sang, entraînant des complications sévères à long terme. Atteintes cardiovasculaires, insuffisance rénale, cécité ou encore amputations figurent parmi les conséquences les plus redoutées.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, plus de 420 millions de personnes vivent aujourd’hui avec cette pathologie. Les projections montrent une progression continue, notamment dans les pays à revenu intermédiaire où les habitudes de vie changent rapidement. Le coût économique est considérable, entre soins médicaux, pertes de productivité et incapacités de longue durée. Face à cette réalité, plusieurs gouvernements ont adopté des plans nationaux de lutte contre les maladies non transmissibles, intégrant le diabète comme priorité.

L’activité physique quotidienne, même modeste, reste l’un des leviers les plus efficaces pour contenir la maladie. Marcher régulièrement, limiter le temps passé assis et adopter une alimentation variée sont des mesures simples qui réduisent nettement le risque. Les données scientifiques confirment qu’un mode de vie plus actif peut freiner l’augmentation du nombre de cas et alléger la charge pesant sur les systèmes de santé.