Nourriture: du pétrole retrouvé dans nos assiettes

Par lanouvelletribune  -  23 septembre 2025 05:50

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L’hexane, un solvant pétrochimique largement employé dans l’industrie agroalimentaire, sert principalement à extraire les huiles végétales (soja, tournesol, colza) et à traiter des produits comme les céréales ou les pâtes à tartiner. Si son efficacité pour optimiser les rendements est indéniable, sa toxicité potentielle pour l’homme interroge.

Une enquête récente a révélé que ce solvant, bien que présent en faibles quantités, se retrouve dans des produits du quotidien. Pourtant, malgré sa présence sous forme de résidus dans de nombreux aliments transformés, ce composé n’apparaît jamais sur les étiquettes, une omission qui alimente les craintes sur le manque de transparence envers les consommateurs.

Son accumulation progressive dans l’organisme inquiète les scientifiques comme les citoyens, poussant des élus à réclamer un encadrement plus strict et des investigations parlementaires pour clarifier son usage industriel. La question centrale : jusqu’à quel point sommes-nous exposés sans le savoir ?

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Un danger sous-estimé pour la santé

Les données disponibles suggèrent qu’une exposition répétée à l’hexane pourrait endommager le système nerveux et altérer la fertilité. Certaines études l’associent même à des pathologies neurodégénératives, dont la maladie de Parkinson. Les industriels se défendent en invoquant des taux inférieurs aux limites légales, mais ces arguments peinent à convaincre, d’autant que les évaluations sanitaires en cours n’ont pas encore livré leurs conclusions définitives.

Ce scandale soulève une problématique plus vaste : l’opacité des procédés industriels dans l’alimentation. Les consommateurs, ignorants de la présence de ce solvant, réclament désormais une traçabilité accrue. La crise relance aussi le débat sur la nécessité de repenser les méthodes de production pour éliminer les substances à risque, au profit d’alternatives plus sûres.

Comment réduire son exposition au quotidien ?

Face à ces risques, des solutions existent pour limiter les dangers. Privilégier le bio ou se tourner vers des circuits courts et des producteurs artisanaux, qui favorisent des techniques mécaniques, permet de contourner le problème. En l’absence de réglementation renforcée, l’adoption d’une consommation éclairée et sélective reste le meilleur rempart contre les effets indésirables de l’hexane.