
La Banque centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib) a publié ce mardi 23 septembre ses estimations pour l’évolution économique du pays pour 2025 et 2026. L’institution, dirigée par Abdellatif Jouahri, anticipe un rebond de l’économie à 4,6 % en 2025, suivi d’une stabilisation à 4,4 % en 2026. Cette progression serait soutenue à la fois par le secteur agricole et par les activités hors agriculture. Les flux commerciaux et la production céréalière joueront un rôle majeur dans cette dynamique. L’enjeu central demeure la capacité du pays à maintenir un rythme de croissance constant malgré les défis externes et climatiques.
Croissance sectorielle et commerce extérieur
Le secteur agricole devrait fournir une contribution notable à l’expansion du produit intérieur brut. Selon Bank Al-Maghrib, la valeur ajoutée de l’agriculture pourrait augmenter de 5 % cette année, grâce à une récolte céréalière estimée à 41,3 millions de quintaux (MQx). En 2026, cette hausse devrait ralentir à 3,2 %, avec une production projetée de 50 MQx. Pour les secteurs non agricoles, la croissance resterait relativement stable autour de 4,5 % sur les deux exercices selon la même source. Les échanges commerciaux devraient également soutenir l’activité économique : les importations augmenteraient de 7,4 % en 2025 puis de 7,1 % en 2026, tandis que les exportations progresseraient de 6,2 % puis de 9,4 % d’après les données de la banque.
Ces évolutions influencent directement la balance commerciale et offrent des repères pour les investisseurs et les entreprises locales, tout en ayant des implications sur la politique monétaire, les taux de change et les orientations économiques nationales.
Situation macroéconomique et enjeux structurels
Le Maroc a enregistré une croissance de 3,8 % en 2024, impactée par les conditions climatiques et les fluctuations des prix mondiaux des matières premières. Le pays dispose d’un cadre institutionnel solide, avec des mesures budgétaires ciblant le développement des infrastructures et des secteurs stratégiques. Bank Al-Maghrib joue un rôle central dans la régulation monétaire et la stabilité financière. Le royaume poursuit une diversification de ses exportations, notamment dans l’industrie et les services, tout en renforçant ses partenariats commerciaux avec l’Europe et l’Afrique subsaharienne.
Les projections actuelles offrent aux décideurs et aux acteurs économiques des indications sur les tendances à venir et les ajustements nécessaires pour consolider la croissance et la résilience du pays face aux chocs externes. L’économie marocaine devrait ainsi continuer sur une trajectoire de croissance modérée, portée par l’agriculture et les activités non agricoles, tout en s’appuyant sur des échanges commerciaux équilibrés et une production nationale soutenue.