
Un ressortissant français est jugé en Arabie saoudite après plus d’un an de détention pour possession d’un visa jugé irrégulier par les autorités locales. Le procès a débuté fin septembre, sans que l’accusé bénéficie d’une représentation juridique. L’ONG ALQST, basée au Royaume-Uni, alerte sur l’absence d’accès consulaire et des conditions de détention préoccupantes. Cette affaire met en lumière la rigueur des lois migratoires dans le royaume. Les autorités françaises n’ont pas encore communiqué officiellement sur la situation.
Un procès sous tension à Riyad
Le ressortissant français, dont l’identité n’a pas été rendue publique, est poursuivi en Arabie saoudite pour l’utilisation d’un visa considéré comme falsifié. Selon l’ONG ALQST, il aurait été interpellé il y a plus d’un an et n’a pu contacter sa famille depuis début août. L’organisation évoque aussi des mauvais traitements et l’absence d’assistance juridique, ce qui suscite des préoccupations sur le respect des droits de la défense. Le ministère français des Affaires étrangères n’a pour l’heure donné aucune déclaration.
Le procès, qui se déroule à Riyad, traduit le cadre des politiques strictes de contrôle migratoire appliquées par le royaume. L’accusé aurait obtenu un visa délivré par des intermédiaires privés, une pratique que des ONG qualifient d’« escroquerie fréquente », car ces documents ne sont pas reconnus comme valides par les autorités locales. La procédure judiciaire en cours pourrait se prolonger, car les audiences sont souvent espacées de plusieurs semaines.
Les autorités saoudiennes n’ont pas confirmé publiquement les accusations ni le déroulement des audiences. L’affaire est suivie de près par plusieurs organisations de défense des droits humains et pourrait devenir un cas emblématique des défis rencontrés par les travailleurs et voyageurs étrangers dans la région. Un suivi attentif des annonces officielles sera nécessaire pour évaluer l’issue du procès.
Des règles migratoires parmi les plus strictes au monde
Les pays du Golfe, dont l’Arabie saoudite, appliquent des lois migratoires parmi les plus rigoureuses. L’entrée sur le territoire, qu’elle soit à des fins de travail ou de pèlerinage, nécessite des visas délivrés exclusivement par les autorités officielles. L’obtention de documents frauduleux ou non conformes est passible de lourdes sanctions, allant de l’amende à l’expulsion, voire à des peines de prison. Cette approche vise à contrôler étroitement les flux migratoires dans un contexte de forte demande de main-d’œuvre étrangère.
Depuis plusieurs années, le royaume a renforcé les contrôles à ses frontières et mis en place des campagnes régulières pour repérer les travailleurs en situation irrégulière. Les entreprises et intermédiaires qui facilitent l’entrée illégale d’étrangers sont également exposés à des poursuites. Cette fermeté s’explique par la volonté de préserver l’ordre intérieur et de réguler le marché du travail national. Les voyageurs sont donc fortement incités à vérifier l’authenticité de leurs documents auprès des canaux officiels avant leur départ.