Visa K : la Chine lance un tout nouveau visa, ce que vous devez savoir

Par lanouvelletribune  -  1 octobre 2025 17:40

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Ce 1ᵉʳ octobre 2025, la Chine a inauguré une nouvelle catégorie de visa, baptisée « visa K « . Ce dispositif cible les jeunes diplômés et professionnels étrangers issus des filières science et technologie, ainsi que certains profils de l’éducation et de la culture. L’objectif affiché est de renforcer la présence de talents internationaux en science et technologie. Contrairement aux douze visas déjà existants, cette option se veut plus souple, sans exigence d’offre d’emploi préalable. L’enjeu est autant économique que géopolitique, dans un contexte de compétition accrue entre grandes puissances.

Une ouverture assumée vers les compétences étrangères

Le nouveau « visa K » est pensé pour faciliter la mobilité des jeunes experts en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques. Sa procédure allégée, sa validité prolongée et son caractère multi-entrées en font un outil distinctif par rapport aux autres visas ordinaires. Les candidats n’ont pas besoin d’être invités par une institution chinoise ni de disposer d’un contrat de travail avant d’entrer sur le territoire. Les autorités précisent que cette initiative doit « promouvoir la coopération et les échanges internationaux », tout en donnant aux étrangers un accès plus flexible à l’écosystème d’innovation local.

Les responsables chinois indiquent qu’il concernera aussi des profils liés à l’éducation et à la culture, témoignant d’une volonté plus large d’internationaliser le tissu intellectuel et créatif. Toutefois, plusieurs points restent à clarifier : l’âge limite exact, les conditions de diplôme, les droits au travail selon le statut (salarié ou entrepreneur) ainsi que les éventuels avantages familiaux ou perspectives de résidence durable. Ces précisions seront scrutées par les candidats comme par les entreprises souhaitant s’appuyer sur cette nouvelle catégorie.

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Rappel historique et rivalités mondiales

Depuis une quinzaine d’années, Pékin a intensifié ses efforts pour attirer la main-d’œuvre qualifiée. Des programmes de bourses pour étudiants étrangers aux incitations financières pour chercheurs, le pays multiplie les passerelles. Ce choix s’inscrit dans une dynamique où l’Occident tend à restreindre ses politiques migratoires, en particulier pour les profils étrangers en haute technologie. Dans ce contexte, la Chine s’emploie à se présenter comme une alternative pour les jeunes diplômés en quête d’opportunités internationales. Plusieurs réformes antérieures du droit d’entrée, notamment celles de 2017 et 2020, avaient déjà facilité l’arrivée de scientifiques et de doctorants étrangers.

Cette évolution répond à des besoins internes. L’économie chinoise, marquée par la montée des industries numériques et l’intelligence artificielle, exige un vivier plus diversifié de chercheurs et d’ingénieurs. L’annonce du visa K coïncide aussi avec une phase de compétition accrue entre les grandes puissances technologiques. L’accès facilité aux jeunes talents est considéré comme un levier stratégique pour consolider la place du pays dans la chaîne mondiale de l’innovation. Comme le souligne un observateur universitaire, ce visa « traduit un choix d’ouverture ciblée ». Le lancement du visa K illustre la volonté de la Chine d’élargir son champ d’attraction pour les jeunes professionnels étrangers, tout en affirmant son rôle dans la circulation mondiale des compétences.

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